Jamais la place Saint-Pierre de Rome (Italie) n’avait livré pareil spectacle, vendredi 10 avril : un Vendredi saint dans le silence du confinement, une cérémonie sans aucun fidèle et un pape seul pour célébrer la crucifixion du Christ. La place a été interdite d’accès par la police. Seules dix personnes retraçent les stations du chemin de croix, toutes choisies pour le symbole. Cinq détenus d’une prison de Padoue (Italie) et cinq médecins et infirmiers du Vatican. Hommage au très lourd tribut payé par l’Italie depuis le début de la pandémie.Un week-end inédit pour des millions de catholiques italiensUn peu plus tôt, le pape François, dans une interview téléphonique à la télévision, comparait les victimes aux crucifiés de l’histoire. À Rome, confinement oblige, impossible pour les fidèles de communier ensemble. Dans une église française fermée, pas de messe, mais un prêtre qui continue à officier autrement. À Pontoglio (Italie), en Lombardie, l’épicentre de l’épidémie, le chemin de croix se fait masqué et les fidèles assistent à la procession à bonne distance. L’émotion est forte dans ce village, où la mortalité a doublé par rapport à l’année dernière. Un début de week-end de Pâques inédit pour des millions de catholiques italiens.