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Italie : une employée obtient un "congé toutou" pour faire opérer son chien

C'est une première dans le pays. Epaulée par une association, une employée de l'université de Rome a obtenu de son employeur le droit de se tenir au chevet de son animal de compagnie, qui a dû passer sur le billard. 

Article rédigé par franceinfo
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Photo d'illustration présentant une femme en train de promener son chien dans un parc près de Rome (Italie), le 28 juillet 2017. (ANDREAS SOLARO / AFP)

Le "congé toutou" a-t-il des chances d'arriver en France ? Une employée de l'université romaine de La Sapienza (Italie) a obtenu le droit de s'occuper de son chien pendant deux jours, tout en étant rémunérée. L'animal domestique – dont la race n'est pas précisée – devait être opéré pour une paralysie du larynx, raconte l'agence Ansa (en italien), mercredi 11 octobre, mais sa propriétaire ne connaissait personne à qui le confier.

Elle a d'abord formulé une requête à son employeur, en invoquant de graves motifs personnels et familiaux. L'université a un peu tiqué. Face à ce cas inédit, elle lui a demandé de justifier davantage sa demande.

Une astuce grâce au Code pénal italien

L'employée a alors demandé l'aide d'une association anti-vivisection, la Lav, laquelle a bûché sur l'affaire jusqu'à trouver la faille. L'absence de soin prodigué à un animal, estime un arrêt de la Cour de cassation locale, peut être considéré comme un abandon, un crime puni par l'article 727 (en italien) du Code pénal italien. L'équipe juridique de l'association a eu de la truffe, car la Sapienza a finalement accédé à la demande de cette femme, après avoir reçu un certificat du vétérinaire.

Mine de rien, cette décision pourrait faire jurisprudence. "Désormais, à condition de fournir les certificats médico-vétérinaires, les personnes qui se trouveront dans cette situation pourront citer cet important précédent", a ainsi commenté le président de la Lav, Gianluigi Felicetti, cité par l'Ansa.

Selon lui, il s'agit d'un pas important vers la reconnaissance des animaux domestiques comme des êtres sensibles à part entière, avec des droits civils afférents. En 2008, déjà, la Lav avait proposé une loi réformant le Code civil en ce sens. En France, plusieurs associations et intellectuels ont déjà défendu une réforme similaire du Code civil de 1804, qui considère un animal comme "un bien meuble".

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