Rome : un péage urbain est en place depuis plus de dix ans
Alors que la France s'y prépare, Rome (Italie) a déjà mis en place un péage urbain depuis 2001 et les résultats sont plutôt satisfaisants.
C'est une révolution dans le centre de Rome (Italie), chaque année les voitures sont de moins en moins nombreuses. Derrière des panneaux, il y a huit kilomètres de zone réglementée, surveillée par 72 caméras. De tôt le matin à tard le soir, ces rues sont réservées aux abonnés qui ont acheté très cher leur laissez-passer. Au poste de contrôle de la circulation, des agents vérifient que les voitures qui s'engagent sont bien en règle. Si ce n'est pas le cas, la plaque d'immatriculation lance une alerte. L'amende est de 45 à 300 euros pour les récidivistes.
Baisse du trafic et augmentation de la qualité de l'air
"Après plusieurs années, les chiffres se sont stabilisés, entre 1 500 et 2 000 véhicules par jour sont verbalisés", explique Sandro Francalanci, directeur du contrôle de la circulation. En dix ans, 40 000 véhicules par jour auraient renoncé à traverser le centre-ville. Selon les responsables de la ville de Rome, cette politique est positive à plusieurs points de vue : "Le trafic s'est réduit de 35% et proportionnellement la pollution de l'air a baissé de 30%", rapporte Linda Meleo, adjointe au maire de Rome. Mais il y a un point noir : les transports en commun sont mal développés et ceux qui n'ont pas les moyens de payer le laissez-passer doivent prendre le taxi. En Italie, toutes les villes de plus de 100 000 habitants ont des zones à trafic limité.
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