Italie : les populistes au pouvoir
Trois mois après les élections législatives, l'Italie a enfin son gouvernement, fruit de l'alliance entre le Mouvement 5 étoiles (M5S), un parti anti-système, et la Ligue, l'extrême droite italienne. Giuseppe Conte, le nouveau Premier ministre, est sur le point de prêter serment ce vendredi 1er juin.
Giuseppe Conte, le nouveau premier ministre italien, prêtera serment ce vendredi 1er juin à 16 heures, "et c'est pour l'Italie la fin d'une crise politique inédite, analyse la journaliste Anne-Charlotte Hinet, en direct de Rome (Italie). Trois mois de tractations et de rebondissements depuis les élections du mois de mars ont été nécessaires pour tenter de former un gouvernement d'alliance tout aussi inédit entre le jeune mouvement anti-système 5 étoiles (M5S) et le parti d'extrême droite la Ligue".
Expulsion de 500 000 migrants
Le président Mattarella a cette fois-ci donné son aval, car ce nouveau gouvernement populiste ne prônera plus la sortie de l'euro, c'était l'une de ses exigences. Dans ce gouvernement, changement de taille, Giovanni Tria sera en charge de l'économie. Ce juriste, certes proche de l'extrême droite, ne veut pas sortir de l'euro. Pour le reste, c'est le gouvernement attendu qui sera aux commandes, avec ses deux poids lourds. Luigi di Maio, le chef du Mouvement 5 étoiles (M5S), en charge du Travail et du développement économique. Il veut instaurer un revenu universel, 750 euros par mois pour les plus précaires.
De l'autre côté, Matteo Salvini est à l'Intérieur et assumera aussi la fonction de vice-président du Conseil des ministres. Une fois son gouvernement annoncé, Giuseppe Conte s'est laissé filmer dans une pizzeria populaire de Rome. Au même moment, Matteo Salvini faisait déjà une première déclaration polémique. En ligne de mire, les récentes critiques contre l'Italie, faites par des représentants de l'Union européenne : "Nous ne serons les valets de personne, et nous ne laisserons pas dire que nous sommes un peuple de voleurs, de mendiants et de parasites", a déclaré le ministre de l'Intérieur. Il a aussi confirmé son intention d'expulser 500 000 migrants, sans préciser comment il allait s'y prendre.
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