Italie. L'Eglise "abasourdie" par le retour de Silvio Berlusconi
Le chef des évêques italiens a dénoncé "l'irresponsabilité de ceux qui pensent déjà à s'installer alors que la maison brûle encore".
ITALIE - L'Eglise est "abasourdie" par le retour de Silvio Berlusconi. "Ce qui nous laisse abasourdis est l'irresponsabilité de ceux qui pensent déjà à s'installer alors que la maison brûle encore", a dénoncé lundi 10 décembre le chef des évêques italiens, dans une critique indirectement adressée à Silvio Berlusconi. Le Cavaliere a annoncé son retour en politique le 8 décembre, provoquant une crise politique dans le pays.
Depuis un an, "le gouvernement technique a mis à l'abri [le pays] de capitulations humiliantes et hautement risquées", a déclaré le cardinal Angelo Bagnasco, prenant implicitement la défense du gouvernement de techniciens de Mario Monti dans une interview au quotidien Corriere della Sera.
Une crise "culturelle et morale"
"On ne peut réduire à néant les sacrifices d'un an, qui sont souvent retombés sur les couches les plus fragiles" de la population, a ajouté le prélat, en référence au programme de rigueur du gouvernement Monti. Ce programme a imposé de lourds sacrifices aux classes moyennes, notamment en matière fiscale, en vue d'assainir le pays.
"Cela confirme l'enracinement d'une crise qui n'est pas seulement économique mais culturelle et morale", a-t-il observé. Pour la sixième fois, le Cavaliere a décidé de se présenter comme tête de file du centre-droit pour les élections de 2013, critiquant durement le gouvernement Monti pour avoir, selon lui, étouffé la croissance en imposant des taxes et en rognant les avantages sociaux.
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