Italie : escale à Procida, l'île napolitaine préservée du tourisme de masse
Procida, la plus petite et plus secrète des îles de Naples, vit au rythme du "slow tourism". Les élus locaux souhaitent voir les visiteurs rester le plus longtemps possible, pour une vraie découverte des lieux.
On ne débarque pas à Procida (Italie) par hasard : située à moins d'une heure de Naples, la petite île est plus secrète que ses voisines Capri ou Ischia. Ici, pas de grand hôtel, et encore moins de boutiques de souvenirs. Une rare touriste apprécie "le fait que ce soit calme, authentique" autant que "les couleurs" de l'île. Procida n'a pas de plage de sable, et les activités économiques n'ont guère évolué depuis 50 ans.
Éloge de la lenteur
Les terrains non construits restent agricoles, puisque les autorités n'accordent plus de permis de construire. Dans une première vie, Cesare Buoniconti était architecte à Paris. Il a fait le choix de se retirer à Procida. "À la différence du tourisme de masse, les visiteurs qui viennent jusqu'à nous sont à la recherche des particularités de l'île, qui sont liées aux métiers de la terre et de la mer", explique le retraité. Rester maître de son développement et garder les activités traditionnelles, tels sont les objectifs de Procida.
Une famille sur dix vit de la pêche, forcément artisanale. Les départs se font au crépuscule, le bon moment pour poser les filets. Vers deux heures du matin, les pêcheurs découvrent ce qui sera mangé le lendemain sur l'île. Cette fois, Antonio Trapanese rapportera du maquereau, "très frais". Sur le port se trouvent les restaurants, la principale source de revenus pour les pêcheurs. Ici, pas de carte à rallonge, on mange local et de saison. L'île de Procida a obtenu le label capitale italienne de la culture pour 2022. 330 événements y seront organisés, avec comme thèmes l'art de vivre et l'éloge de la lenteur.
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