Italie : classée troisième ville la plus polluée au monde dans un classement, la ville de Milan s'inquiète et prend des mesures strictes

La capitale économique de l'Italie pâtit notamment de sa situation géographique, mais paye surtout les conséquences de son activité.
Article rédigé par Bruno Duvic
Radio France
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Temps de lecture : 1 min
La ville de Milan, en Italie, en proie à une pollution aux particules fines, le 20 février 2024. (MAURIZIO MAULE / MAXPPP)

C'est comme une couche très subtile qui rend l'air plus gris. La ville de Milan et sa région sont, depuis mardi 20 février 2024, soumises à de strictes mesures antipollution avec des restrictions de circulation, des appels à baisser le chauffage et l'interdiction d'épandage de lisier dans les champs. Depuis le début de l'année, les alertes sur la qualité de l'air de la ville italienne se multiplient et inquiètent.

Dimanche 18 février, la société suisse IQ Air, qui vend des purificateurs d'air, a indiqué que, pendant quelques heures, seules Dakha au Bangladesh et Lahore au Pakistan devançaient la capitale économique de l’Italie parmi les villes les plus polluées au mondeLa ville a, depuis, été rétrogradée dans ce classement en direct, mais apparaît bien toutefois dans les villes les plus polluées à travers le monde.

Presque un mois largement au-dessus de normes autorisées

Des données jugées toutefois peu fiables, selon certains médias italiens, comme le maire de centre-gauche de la ville Giuseppe Sala en colère : "On agit pour améliorer la qualité de l'air. L'Agence régionale dit que c'est le cas, mais pas assez, et je l'affirme. Mais de là à ce que tout le monde reprenne l'information d'un institut privé, ce n'est pas possible !"

Si l'agence régionale pour la protection de l'environnement est moins alarmiste que ce classement privé, les données restent frappantes. Depuis le début de l'année, pendant presque un mois au total, Milan était au-dessus des normes autorisées pour les particules fines, jusqu'à 30 fois au-dessus de la limite les jours les plus sombres.

La capitale économique de l'Italie paye les conséquences de son activité : industrie, densité de population, circulation, élevage intensif dans la région... La plaine du Pô est coincée entre les montagnes, et cette fin d'hiver aux airs de printemps en Italie aggrave les choses, puisque la pluie se fait rare. La région de Turin toute proche demande l'état de catastrophe naturelle. La Sicile a, elle, déclaré l'état de catastrophe naturelle début février à cause de la sécheresse.

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