La pollution de l'air dans les écoles élémentaires est responsable de dizaines de milliers de cas d'asthme chaque année, d'après Santé publique France

Santé publique France a publié mardi les résultats intermédiaires de travaux analysant pour la première fois les conséquences de la pollution de l'air dans les salles de classe sur la santé des élèves.
Article rédigé par franceinfo
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Une classe d'école primaire (illustration). (CORINNE SIMON / HANS LUCAS)

La pollution de l'air dans les salles de classe des écoles élémentaires est responsable de dizaines de milliers de cas d'asthme, chaque année, en France. Ce sont les résultats intermédiaires de travaux menés pour la première fois par Santé publique France sur le sujet, et publiés mardi 30 janvier. En cause : la moisissure dans les salles de classe et un composé organique, le formaldéhyde.

Chez des écoliers de 6 à 11 ans, 42 000 cas d'asthme sont évitables chaque année, estime cette étude de Santé publique France. 30 000 provoqués par le formaldéhyde, un polluant présent dans le mobilier des salles de classe sous forme de peinture et de résine et 12 000 à cause de moisissures dans ces salles. Il s'agit là d'enfants émettant des sifflements caractéristiques de l'asthme.

Aération régulière des salles de classe

Pour améliorer la qualité de l'air intérieur à l'école, il faut que les enseignants aèrent régulièrement leur salle, recommande Santé publique France, que les systèmes de ventilations soient bien entretenus. Mais également, effectuer des travaux pour faire disparaître les moisissures.

Pour le formaldéhyde ou d'autres composés organiques volatils, acheter des meubles et fournitures scolaires qui en sont exempts. "Il y a la possibilité d'identifier ces matériaux, peintures, revêtements qui sont moins émissifs grâce aux étiquetages", assure Marion Hulin, épidémiologiste à Santé publique France, en charge des sujets de qualité de l’air et de santé.

L'école, "deuxième milieu de vie" des enfants

Elle préconise, par ailleurs, de "prévoir un temps d'inoccupation des espaces rénovés avant que les enfants ne retournent dans les salles de classe." L'épidémiologiste rappelle que l'école est "le deuxième milieu de vie dans lequel (les enfants) passent le plus de temps."

Cette étude va se poursuivre. Les scientifiques souhaitent affiner, analyser la pollution de l'air des écoles à une échelle plus locale et également calculer l'impact du trafic routier sur l'air respiré par les élèves. "On espère pouvoir publier ces données fin 2024", assure Marion Hulin.

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