C'est une mission périlleuse qui attend Mario Draghi. Le président italien Sergio Mattarella l'a chargé, mercredi 3 février, de sortir le pays de la grave crise gouvernementale dans laquelle il se trouve. L'ancien patron de la Banque centrale européenne (BCE) a plusieurs atouts dans sa manche. "Il est compétent économiquement, a un très bon carnet d'adresses européen et s'entend très bien avec Angela Merkel, ce qui peut s'avérer utile alors que l'Italie doit obtenir 200 milliards d'euros de la part de l'Union européenne," explique Alban Mikoczy, correspondant de France Télévisions à Rome.L'homme de la dernière chanceMais "Super Mario" a aussi un point faible : "Il n'a pas de parti politique et va donc devoir négocier en permanence avec les forces présentes sur l'échiquier politique", poursuit le journaliste. "Ce qui est sûr, c'est que c'est l'homme de la dernière chance. S'il ne réussit pas, il y aura des élections générales en Italie avant l'été et, là, tout sera possible."