Shoah : de jeunes Israéliens se tatouent le bras
Livia Ravek aime son petit-fils. Elle apprécie moins le tatouage qu'il porte au bras. Le même numéro que les nazis lui ont tatoué, lors de son arrivée au camp de concentration d'Auschwitz. Elle n'aime pas l'idée qu'il va, comme elle, porter ce tatouage toute sa vie. Son tatouage est une plaie qui ne cicatrisera jamais. Daniel, pourtant, ne veut pas faire de mal à sa grand-mère. Sa démarche se veut sincère. Il craint que la mémoire de la Shoah quitte le pays. Ce tatouage, c'est en quelque sorte le flambeau transmis à une nouvelle génération.
Daniel n'est pas le seul à avoir succombé à ce que certains considèrent comme une mode malsaine. Et les historiens israéliens critiquent durement ce phénomène. En se tatouant, disent-ils, ces jeunes s'approprient une histoire qui n'est pas la leur.
Reportage France 2, Claude Sempère et Ofssep Nalbandian, diffusé le 4 octobre 2012
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