Manifestations en Israël : Benyamin Nétanyahou annonce une "pause" de sa réforme de la justice
La Histadrout, première centrale syndicale israélienne, a annoncé lundi soir la fin de la grève générale décrétée le matin.
Des manifestants se rassemblent devant le Parlement israélien à Jérusalem, le 27 mars 2023. (HAZEM BADER / AFP)
Ce qu'il faut savoir
Benyamin Nétanyahou lâche du leste. Dans une adresse à la nation, le Premier ministre israélien a annoncé, lundi 27 mars, une "pause" dans le processus d'adoption de sa réforme judiciaire voulue par le gouvernement et qui divise le pays. L'adoption définitive des différents projets de loi de la réforme est reportée à la prochaine session parlementaire devant s'ouvrir après les fêtes de la Pâque juive (5 au 13 avril). Suivez notre direct.
Fin de la grève générale. Dans la foulée de l'annonce du Premier ministre, la Histadrout, la plus grande centrale syndicale du pays, a annoncé la fin de la grève générale contre ce projet de réforme.
Le Crif appelle "à suspendre la réforme" judiciaire. Le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) a appelé lundi le gouvernement israélien "à suspendre la réforme" judiciaire qui divise profondément l'Etat hébreu "pour rétablir au plus vite le calme et le dialogue avec toute la société".
Benyamin Nétanyahou renvoie le ministre de la Défense. Le Premier ministre israélien a limogé dimanche son ministre de la Défense, qui a appelé la veille à une pause d'un mois dans le processus de réforme judiciaire controversée voulue par le gouvernement. La réforme, qui vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats, met en péril, selon ses détracteurs, le caractère démocratique de l'Etat d'Israël.
Retrouvez ici l'intégralité de notre live #ISRAEL
19h58 : Après la pause de la réforme judiciaire, La Histadrout, première centrale syndicale israélienne, a annoncé la fin de la grève générale décrétée ce matin."A la suite de l'annonce du Premier ministre, j'annonce la fin de la grève [...] annoncée ce matin", a déclaré Arnon Bar David, chef de la Histadrout, dans un communiqué.
19h32 : Dans une adresse à la nation après des consultations politiques avec certains partenaires de la coalition au pouvoir, le Premier ministre a annoncé que l'adoption définitive des différents projets de loi de la réforme était reportée à la prochaine session parlementaire devant s'ouvrir après les fêtes de la Pâque juive (5 au 13 avril), cédant ainsi en partie aux demandes des opposants.
19h27 : Pour les opposants à ce projet de réforme, cette mesure donnerait un pouvoir quasi absolu au Parlement et pourrait être utilisée pour casser une éventuelle condamnation de Benyamin Nétanyahou. Autre point de crispation, le processus de nomination des juges, actuellement choisis par un panel de magistrats, de députés et d'avocats, aurait été supervisé par le ministère de la Justice.
19h22 : Après son retour au pouvoir le 1er novembre 2022, Benyamin Nétanyahou a présenté une réforme qui visait à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats. Parmi les principaux éléments de la réforme, une clause dite "dérogatoire" permettrait au Parlement, avec un vote à la majorité simple, d'annuler une décision de la Cour suprême. Ce projet de réforme était vivement critiqué en Israël.
19h19 : Benyamin Nétanyahou, le Premier ministre israélien, annonce une pause de sa réforme judiciaire.
17h48 : Vous n'avez pas tout suivi à la réforme judiciaire du gouvernement israélien et à la crise politique qu'elle a déclenchée, avec notamment un limogeage de ministre ? On vous explique tout dans cet article.
(ABIR SULTAN / AFP)
17h36 : Après une journée riche en tractations dans son camp, le Premier ministre, Benyamin Nétanyahou, est arrivé au Parlement, selon la presse israélienne. L'un de ses alliés, le parti Force juive, annonce qu'il va reporter son projet controversé de réforme du système judiciaire.
14h16 : La grève générale commence à prendre forme dans le pays, où l'aéroport international Ben-Gourion a annoncé l'arrêt des vols au départ de Tel-Aviv. Le périphérique de la capitale économique est bloqué, les ports de Haifa et Ashdod sont à l'arrêt et tous les restaurants McDonald's ont fermé, selon Haaretz et The Guardian.
(GIL COHEN-MAGEN / AFP)
14h08 : A Jérusalem, des milliers d'opposants à la réforme manifestent toujours devant le Parlement, avant une contre-manifestation de soutien au gouvernement prévue dans la soirée.
(Ariel Schalit/AP/SIPA)
14h16 : @jean : Le pays est en effet suspendu à une annonce du Premier ministre, donnée comme imminente par les médias israéliens depuis ce matin. Benyamin Nétanyahou vient seulement de se fendre d'un tweet pour appeler les manifestants "de droite et de gauche" à "agir de manière responsable" et sans violence.
14h06 : Des nouvelles de Nétanyahou, qui devait intervenir ce matin pour parler de sa réforme contestée ? #seulelaluttepaye #bisous
11h04 : Les manifestations ont repris ce matin, notamment devant le Parlement israélien à Jérusalem. A l'aéroport de Tel Aviv, le plus important du pays, les vols ont cessé depuis l'annonce ce matin d'une grève générale.
10h58 : Le Conseil représentatif des institutions juives de France prend position sur la crise politique en Israël : il appelle le gouvernement de Benyamin Nétanyahou à "suspendre la réforme" de la justice, "compte tenu de la profonde division générée dans le monde juif tout entier".
10h28 : Même dans son parti, le Premier ministre israélien perd des soutiens : deux députés du Likoud ont exprimé sur Twitter leur soutien au ministre de la Défense limogé, également issu de cette formation. Une prise de position d'autant plus significative que la majorité du gouvernement de Benyamin Nétanyahou au Parlement israélien ne tient qu'à quatre sièges.
10h29 : Le leader de l'opposition israélienne, Yaïr Lapid, appelle Benyamin Nétanyahou "à annuler le limogeage de Yoav Gallant", le ministre de la Défense, coupable d'avoir exprimé son opposition au projet de réforme de la justice. "L'Etat d'Israël ne peut pas en ce moment, face aux menaces sur tous les fronts, s'autoriser un changement de ministre de la Défense", justifie Yaïr Lapid, qui avait salué les déclarations de Yoav Gallant.
09h38 : "Dès la fin de cette conférence de presse, l'Etat d'Israël s'arrête" : le président de la plus grande centrale syndicale d'Israël, Arnon Bar David, appelle à une grève générale immédiate pour protester contre le projet de réforme de la justice.
07h28 : Le président d'Israël, Isaac Herzog, appelle sur Twitter le gouvernement de Benyamin Nétanyahou à arrêter "immédiatement" le travail législatif sur le projet de réforme judiciaire, "au nom de l'unité du peuple d'Israël"et en réaction à la "profonde inquiétude" exprimée par les manifestants. Une prise de position notable malgré son rôle essentiellement symbolique de garant des institutions.
06h20 : Des manifestations ont eu lieu dans plus de 150 lieux à travers le pays, affirme la police. Les principaux syndicats et leaders patronaux d'Israël, qui se sont réunis hier, devraient appeler aujourd'hui à une grève générale, selon plusieursmédias israéliens, qui rapportent que Benyamin Nétanyahou envisage désormais une pause dans l'application de sa réforme de la justice, qui diminuerait le pouvoir de la Cour suprême face aux politiques. La Maison Blanche s'est dite "profondément préoccupée" et appelle au "compromis".
06h15 : Now at Tel Aviv highway: Police is trying to disperse the protest @haaretzcomhttps://t.co/I1s2ll5VEc
09h05 : Une foule importante s'est réunie cette nuit à Tel Aviv pour protester contre le projet de réforme de la justice israélienne, en réaction au limogeage du ministre de la Défense par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou. L'autoroute occupée par les manifestants a finalement été évacuée par la police, rapporte une journaliste du quotidien israélien Haaretz.
(HAREL BEN NUN / ANADOLU AGENCY / ANADOLU AGENCY VIA AFP)