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Israël : le président Isaac Herzog appelle à suspendre "immédiatement" la réforme judiciaire contestée dans la rue

Des milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv dans la nuit de dimanche à lundi, en réaction au limogeage par le Premier ministre Benyamin Nétanyahou de son ministre de la Défense. Ce dernier appelait à suspendre le projet controversé.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
Des milliers d'habitants prennent part à une manifestation le 26 mars 2023 à Tel-Aviv (Israël), en réaction au limogeage par Benyamin Nétanyahou du ministre de la Défense, qui appelait à une pause dans la réforme judiciaire. (HAREL BEN NUN / ANADOLU AGENCY / AFP)

Un appel "au nom de l'unité du peuple d'Israël". Sur Twitter, lundi 27 mars, le président d'Israël, Isaac Herzog, a demandé au gouvernement de Benyamin Nétanyahou d'arrêter "immédiatement" le travail législatif sur le projet de réforme judiciaire, en réaction à la "profonde inquiétude" exprimée par les manifestants.

"La sécurité, l'économie, la société, tout est menacé. Les yeux du peuple d'Israël sont sur vous. Les yeux de tout le peuple juif sont sur vous. Les yeux du monde entier sont sur vous."

Isaac Herzog, président d'Israël

sur Twitter

Le chef de l'Etat a lancé cet appel après que des milliers de personnes ont manifesté à Tel-Aviv (Israël) dans la nuit de dimanche à lundi dans la lignée du limogeage du ministre de la Défense, Yoav Gallant, qui appelait à une pause d'un mois dans la réforme.

Vers une grève générale ?

Lundi matin, Arnon Bar David, le chef de la centrale syndicale israélienne Histadrout, a appelé à "une grève générale" immédiate lors d'une conférence de presse, tout en exigeant un arrêt de la réforme judiciaire voulue par le gouvernement et qui divise profondément le pays.

Cette réforme très controversée vise à accroître le pouvoir des élus sur celui des magistrats en Israël. Elle met en péril le caractère démocratique de l'Etat hébreu, selon les opposants au projet. Benyamin Nétanyahou et ses alliés d'extrême droite et ultra-orthodoxes l'estiment au contraire nécessaire pour rétablir un rapport de force équilibré entre les élus et la Cour suprême, qu'ils accusent d'être politisée.

En réaction au limogeage du ministre de la Défense, une foule importante s'est réunie dans la nuit à Tel Aviv pour protester contre le projet. Des manifestations ont eu lieu dans plus de 150 lieux à travers le pays, selon la police. Les principaux syndicats et leaders patronaux d'Israël, qui se sont réunis hier, doivent appeler lundi à une grève générale. 

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