Reportage "Certaines libertés vont disparaître" : en Israël, la mobilisation grandit encore contre le projet de réforme judiciaire du gouvernement Netanyahou
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Ils craignent la fin de la démocratie israélienne et sont sortis dans la rue. Selon les médias, 250 000 personnes ont manifesté samedi 4 mars dans plusieurs villes d'Israël pour protester contre le projet de réforme judiciaire du gouvernement, qui allie la droite nationale du Premier ministre Benjamin Netanyahou et l'extrême droite religieuse, raciste et homophobe et veut affaiblir les pouvoirs de la cour suprême.
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Dans la semaine, et samedi soir encore à la télévision, le ministre d'extrême droite de la Sécurité nationale a qualifié les opposants "d'anarchistes". Ils ont donc voulu lui prouver le contraire. "Tous les trois, nous sommes encore officiers dans l'Armée, nous servons encore, explique Raz, entouré de ses frère et sœur, chantant Hatikvah, l'hymne israélien. Nous ne sommes pas des anarchistes, nous servons encore notre pays, nous avons peur de ce qui va lui arriver. On a peur de le perdre."
Plusieurs accès à Tel Aviv sont bloqués. À la demande du ministre de la Sécurité, les policiers sont beaucoup plus nombreux et stricts que les autres fois mais ça ne fait pas peur à Shani, la sœur. "Nous ne voulons pas d'escalade dans la violence, mais c'est très important pour nous de dire notre opinion et d'être ici, même s'il essaie de nous faire peur en envoyant tous ces policiers." Gal, le frère, défend ce qu'il appelle "le modèle israélien". "Je suis un fier Israélien mais certaines choses ne devraient pas arriver. Certaines libertés vont disparaître comme pour les homosexuels, pour les femmes et pour moi en tant que personne laïque et non pas religieuse."
"Tu ne peux pas avoir de démocratie quand tu as une occupation qui se poursuit [en Palestine]."
Tal, une manifestante à Tel Avivsur franceinfo
Tal, qui défile avec une statue de la Liberté en carton, rejette les discours qui divisent la société. "Il y a beaucoup de groupes différents en Israël. Tu as des religieux qui votent pour Bibi [Benjamin Netanyahou, ndlr] et d'autres contre Bibi. Donc je ne pense pas que tous les religieux soient de mauvaises personnes."
Pour la jeune femme, il faut aussi dénoncer l'occupation israélienne en Palestine : "Je pense que ça rend tout plus difficile, on ne peut pas dire qu'on croit au droit, à la liberté et à l'égalité quand on a encore une occupation." Ceux qui veulent réformer la justice sont aussi des partisans de l'occupation et de la colonisation de la Palestine.
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