Israël : 3.500 nouvelles résidences de colons en projet

Il était quasiment sûr que la libération de 26 prisonniers palestiniens par Israël s'accompagnerait d'une contrepartie. Elle n'a pas tardé à venir. A peine la libération effectuée, dans la nuit de mardi à mercredi, les annonces sont arrivées.

Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a d'abord donné des instructions pour que soient mises sur le marché 1.500 nouvelles "unités d'habitation" à destination de colons installés en Cisjordanie. Ces nouvelles résidences doivent être construites dans la colonie de peuplement de Ramat Shlomo, dans Jérusalem-Est annexée ; le projet avait été évoqué pour la première fois en 2010.

Gage intérieur, indignation extérieure

Quelques heures plus tard, le même Benjamin Netanyahou s'est très clairement prononcé en faveur de la poursuite des projets de construction pour 2.000 autres résidences de colons. Au total, 3.500 unités construites dans les colonies israéliennes. Un gage, attendu, aux "faucons" de la majorité de Netanyahou, dont les voix s'élevaient ces derniers jours pour condamner la nouvelle vague de libération de prisonniers palestiniens 

Le président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, s'est fait fort de dénoncer ces annonces, affirmant que la décision "est un message à la communauté internationale qu'Israël est un pays qui ne respecte pas le droit international ". De son côté, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a qualifié ces activités de peuplement de "contraires au droit international et comme un obstacle à la paix ".

Par ailleurs, un Palestinien de 22 ans a été tué dans la nuit de mercredi à jeudi près de Djénine, en Cisjordanie, lors d'une opération de l'armée israélienne.