Moyen-Orient : l'Iran saisit un pétrolier dans le Golfe d'Oman après un contentieux avec les Etats-Unis

Le transport maritime dans la région est sous tension, en raison des attaques de drones et de missiles depuis plusieurs semaines par les rebelles houthis du Yémen.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Un drapeau iranien à Mexico, le 14 septembre 2023. (GERARDO VIEYRA / NURPHOTO / AFP)

L'Iran a saisi un pétrolier dans le Golfe d'Oman, en représailles au "vol" par les Etats-Unis d'une importante cargaison de pétrole iranien transportée par ce même navire en mai 2023, selon des médias d'Etat, jeudi 11 janvier.

Le St Nikolas, un pétrolier géré par une compagnie grecque et battant pavillon des Iles Marshall, se dirige désormais vers "les ports de la République islamique pour être livré aux autorités judiciaires", selon la marine iranienne. Le groupe grec Empire Navigation, qui gère le pétrolier, avait affirmé plus tôt avoir "perdu le contact" avec son navire et les 19 membres d'équipages, 18 Philippins et un Grec.

Les Etats-Unis avaient saisi en mai 2023 une cargaison de 980 000 barils de pétrole brut à bord de ce même navire (à l'époque appelé Suez Rajan) et engagé des poursuites pour avoir transporté du pétrole iranien sous sanction. Le propriétaire du pétrolier avait plaidé coupable et écopé d'une amende de 2,5 millions de dollars.

Plusieurs pétroliers saisis

La diplomatie américaine a exhorté l'Iran à "immédiatement libérer le bateau et son équipage", et a dénoncé une saisie "illégale" qui "perturbe le commerce international". La saisie du pétrolier intervient alors que le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken, vient d'achever une tournée diplomatique dans la région.

Quelques jours après la saisie du Suez Rajan, l'Iran avait saisi deux pétroliers dans la zone, l'un battant pavillon des Iles Marshall et un autre opéré par un armateur grec. Les Etats-Unis avaient alors accusé l'Iran de "harcèlement" et d'"interférence avec les droits de navigation dans les eaux régionales et internationales".

Le transport maritime dans cette région riche en pétrole est par ailleurs sous tension en raison des attaques à répétition de drones et de missiles menées depuis plusieurs semaines par les rebelles du Yémen en mer Rouge.

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