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Iran : des manifestations plus rares, mais des opposants toujours mobilisés

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Iran : des manifestations plus rares, mais des opposants toujours mobilisés
Article rédigé par France 2 - M. Boisseau, P. Acheré, Z. Shah Safdari, B. Bervas
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En Iran, le mouvement de révolte est né il y a cinq mois. Depuis la mort de Mahsa Amini pour un voile mal porté, des manifestations sans précédent ont débuté, ainsi que des arrestations et des exécutions massives.

Quand vient la nuit en Iran, la colère s'échappe des fenêtres, comme ce fut le cas durant le week-end du 11 au 12 février. "À mort le dictateur", crie un Iranien. Critiquer le pouvoir sans sortir de chez soi est l'un des rares modes d'action qui restent aux opposants. Un mode d'action toujours passible de prison, mais moins risqué que de se rassembler dans la rue. 

"Ils sont traumatisés"

Cet hiver, à cause de la répression, les manifestations sont beaucoup plus rares, même à l'université de Téhéran, l'un des foyers de la contestation. Par crainte d'être arrêté, un jeune homme rencontré par France Télévisions a aussi quitté tous les groupes d'opposants qu'il avait rejoints sur Internet. "J'ai beaucoup d'amis qui ont été emprisonnés, torturés, mis à l'isolement. Ils sont traumatisés, moralement et physiquement", confie-t-il. Depuis septembre, près de 20 000 arrestations ont eu lieu, et plus de 500 personnes sont mortes, selon une ONG. Mais cela n'a pas suffi à éteindre la contestation. Autour de l'université, le slogan des manifestants, "Femme, vie, liberté", est écrit sur un banc. Mais beaucoup d'opposants se promettent de recommencer prochainement à manifester, parce que les autorités restent sourdes à la quête de liberté. "Notre mouvement ne pourra pas être stoppé", affirme une étudiante. 

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