La Cour suprême iranienne annule la condamnation à mort du rappeur Toomaj Salehi

Emprisonné depuis plus d'un an et demi pour son soutien au mouvement de protestation de 2022, il sera de nouveau jugé "devant un tribunal similaire", a déclaré son avocat.
Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une personne tient une pancarte en soutien au rappeur iranien Toomaj Salehi, à Toulouse, le 5 mai 2024. (ANTOINE BERLIOZ / HANS LUCAS / AFP)

La Cour suprême iranienne a annulé la condamnation à mort par pendaison du rappeur Toomaj Salehi. "L'affaire sera renvoyée devant un tribunal similaire", a fait savoir samedi 22 juin son avocat, Amir Raïssian, sur X. Ce rappeur populaire, emprisonné depuis plus d'un an et demi, avait soutenu via ses chansons et sur les réseaux sociaux le mouvement de contestation déclenché après la mort le 16 septembre de Mahsa Amini après son arrestation par la police des mœurs, qui lui reprochait d'avoir enfreint le code vestimentaire strict pour les femmes. 

La justice iranienne accuse l'artiste de 33 ans d'"incitation à la sédition, rassemblement, conspiration, propagande contre le système et appel aux émeutes", selon son avocat. En avril, il avait été condamné à la peine capitale pour "corruption sur Terre", l'un des chefs d'accusation les plus graves en Iran.

Dès le début de la contestation en Iran, fin 2022, le chanteur s'est engagé auprès des femmes qui, via le mouvement réuni autour du slogan "Femme, vie, liberté", manifestaient contre le régime des Mollahs et se montraient sans voile, au péril de leur vie. Lors d'une brève libération en novembre 2023, l'artiste avait affirmé avoir "été longuement torturé pendant [s]a détention".

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