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L'Iran vers la fin des sanctions sur le nucléaire?

30 juin date butoir. Enfin presque. Car il est probable que les négociations sur le nucléaire entre les Occidentaux et l'Iran se prolongeront au-delà. L'accord est proche, même s'il n'est pas forcément souhaité chez les voisins de Téhéran et même au sein du pays.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
Le guide suprême de la révolution iranienne Ali Khamenei et le président Hassan Rohani. (AFP)

Comment obliger l’Iran à respecter ses engagements ? et surtout comment vérifier que Téhéran les tient?

C’est le point d’achoppement des discussions en cours entre les occidentaux et le régime des mollahs. Les premiers voudraient que l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), l’instance de l’ONU, puisse avoir accès à tous les sites, y compris militaires.
 
Le Guide suprême iranien, Ali Khamenei, a rejeté ces demandes qu’il considère comme particulièrement intrusives, notamment en ce qui concerne les sites militaires. Il rejette également l’interdiction faite à l’Iran de travailler sur le nucléaire pendant dix ans.
 
L’autre volet, celui des sanctions, pose autant de problèmes. Téhéran veut leur suspension immédiate et totale. Les Occidentaux prônent quant à eux, une levée graduelle et réversible de ces sanctions, pour accompagner la  bonne volonté des Iraniens dans le dossier.

Comme en témoigne le reportage de Stéphanie Pérez et Régis Mathé, le pays est lui-même divisé. Les religieux refusent l'ouverture, alors que les classes moyennes attendent un redémarrage économique, symbole d'amélioration du niveau de vie.


 
Si les ministres ont quitté Vienne, là où se tiennent les négociations, ils entendent bien y revenir. Tout le monde s’accorde à dire que les négociations dépasseront la date fatidique du 30 juin, en raison de l'importance de l'enjeu et des points de blocage persistants. «On ne renégocie pas», reconnait-on dans les états-majors, mais il reste du pain sur la planche.
 
Certains pays du Moyen-Orient (d'Israêl à l'Arabie) voient d’un mauvais œil le retour en grâce de l’Iran auprès des Etats-Unis. Mais sur le plan économique, les acteurs s’impatientent. Les effets de la levée des sanctions pourraient se faire sentir d’ici six mois sur l’activité en Iran. Les entreprises occidentales piaffent, il y a du business à faire.

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