Iran : six mois après le début des contestations, la colère ne faiblit pas

Des femmes jettent de nouveau leur voile dans les flammes au beau milieu de la nuit à Téhéran (Iran). Cela s’est produit il y a deux jours, le 14 mars, lors de la traditionnelle fête du feu. La foule reprend le cri de ralliement des révoltés : "Mort aux dictateurs". Trois femmes brandissent aussi leur foulard sous les klaxons en soutien des automobilistes. La répression a mis fin aux manifestations massives mais la colère et l’inspiration au changement reste intacte.

La République islamique ébranlée

Des jeunes filles se sont filmées en dansant, cheveux à l’air, sur un tube mondial. Elles auraient été arrêtées. À défaut de réponse politique, le régime continue d’utiliser l’arme sécuritaire. "Il sera très difficile pour le régime de réimposer son mode de vie islamiste, c’est là son principal échec", affirme Clément Therme, spécialiste de l’Iran. Les autorités savent qu’il suffit d’une étincelle pour ébranler la République islamique encore plus profondément.