Iran : la police reprend les contrôles du port du voile, suspendus après la mort de Mahsa Amini

Retour en arrière en Iran ? La police iranienne a recommencé à surveiller le port du hijab par les femmes, ont rapporté des médias locaux, lundi 2 janvier, plus de 100 jours après la mort en détention de la jeune Iranienne Mahsa Amini. Après la mobilisation ayant suivi son arrestation pour violation présumée du code vestimentaire des femmes, la police des mœurs avait cessé d'interpeller les femmes marchant tête nue dans les rues.

"La police a commencé la nouvelle étape du programme Surveillance-1", qui "porte sur l'absence de hijab dans les voitures", a déclaré à l'agence de presse Fars un haut responsable de la police. La première disposition prévoit l'envoi par la police d'un texto au contrevenant. Selon l'agence, ce message est le suivant : "L'absence du voile a été observée dans votre voiture. Il est nécessaire de respecter les normes de la société et de veiller à ne pas répéter cet acte."

Début décembre, le procureur général iranien avait déclaré que les unités de la police des mœurs avaient été fermées. Mais les militants restent sceptiques quant à cette déclaration, qui semble être une réponse impromptue à une question posée lors d'une conférence, plutôt qu'une annonce claire provenant du ministère de l'Intérieur.