Le Parlement iranien a donné son feu vert, le 2 mai 2016, pour attribuer la citoyenneté iranienne aux femmes, enfants et parents d’étrangers morts au combat. L’article de loi voté par l’assemblée désigne d’abord les hommes morts «dans la guerre imposée par le tyran Saddam contre la République islamique». Un geste de reconnaissance tardif qui intervient plus de 20 ans après la fin de ce conflit qui a mobilisé des milliers d’Irakiens et d’Afghans aux côtés des forces iraniennes. La récompense aux «martyrs» d’aujourd’hui La nouvelle loi adoptée par les députés de l’Assemblée iranienne devrait s’appliquer aussi aux familles des «martyrs morts en mission après cette guerre», autrement dit les combattants étrangers mobilisés en Syrie et en Irak actuellement. Des milliers de réfugiés Afghans chiites, notamment, sont recrutés par l’armée iranienne pour participer à la guerre en Syrie. Des «volontaires» pour la plupart sans papiers qui n’ont pas vraiment le choix, comme le souligne un rapport de Human Rights Watch publié fin janvier 2016. Plus de 10.000 combattants afghans chiites seraient mobilisés en Syrie aux côtés des forces du régime Assad contre les groupes djihadites de l'Etat islamique ou du front al-Nosra. Il s'agirait de la deuxième plus importante force étrangère engagée sur le terrain après le Hezbollah libanais, selon The Guardian. L’Iran ne fournit aucun chiffre sur le nombre des combattants étrangers morts en «martyrs».