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Les cours d'auto-défense pris d'assaut par les Indiennes

Le sari au vestiaire et toutes en jogging. C'est un peu le nouveau visage de la condition féminine en Inde après le viol et la mort d'une jeune étudiante. Un drame qui a profondement choqué les femmes qui ne se sentent plus en sécurité à New Dehli. En Inde, les agressions sexuelles sont de plus en plus nombreuses chaque année.
Article rédigé par Valerie Kowal
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1min
Les Indiennes se ruent sur les cours d'auto-défense. (AFP)

La salle de sport, d'habitude le terrain de jeu des hommes, est désormais prise d'assaut par les femmes. Un profond changement de comportement après le viol barbare et l'agression à coups de barres de fer d'une jeune étudiante dans un bus de New Dehli en décembre 2012. Les femmes se sentent de plus en plus angoissées et ne font pas confiance aux autorités pour assurer leur sécurité.

Dans ces centres d'auto-défense, les Indiennes apprennent notamment comment se dégager de l'emprise d'un assaillant et le mettre hors d'état de nuire. Mais autre phénomène, la bombe à poivre est devenue tout aussi populaire que l'auto-défense depuis le début de l'année 2013. Parmi les articles de maquillage, les commerçants offrent de plus en plus cet article de «défense» et les ventes sont en hausse. Un quotidien rapporte même que des femmes ont fait une demande de licence de port d'arme.

Il faut savoir que New Dehli est depuis longtemps considérée comme «la capitale du viol» en Inde. En 2011, la ville a enregistré deux fois plus d'agressions sexuelles que Bombay. De nombreuses voix s'élèvent pour condamner l'absence de protection offerte par les pouvoirs publics. En effet, pourquoi dans une ville de 16 millions d'habitants, les femmes seraient-elles rendues responsables de leur propre sécurité?

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