Inde : le paradoxe du Covid-19 dans les bidonvilles
L'Inde est violement touchée par la pandémie de Covid-19, avec 280 000 contaminations chaque jour. Mais les scientifiques s'interrogent également sur un mystère qui entoure les bidonvilles de la capitale : les chiffres sur les contaminations y sont presque inexistants.
Dans un bidonville longeant une voie ferrée en Inde, 8 000 personnes vivent dans une extrême promiscuité. Ici, pas de distanciation physique possible et les conditions d'hygiène sont précaire. Mais les habitants font un constat saisissant : le Covid-19 semble y être inexistant. "C'est vrai que l'on est nombreux ici, mais il n'y a pas de Covid", assure un habitant. En Inde, alors que l'épidémie fait rage, le virus semble épargner les quartiers les plus défavorisés.
Une population qui serait plus résistante
Alors que les hôpitaux de la capitale débordent, la petite clinique du docteur Kumar est vide. Il soigne ici gratuitement des patients des bidonvilles, mais en ce moment il ne reçoit aucune visite. Le docteur l'assure, les rares personnes qui viennent consulter pour des symptômes liés au Covid viennent de quartiers plus aisés. Comment expliquer une telle résistance au virus ? Selon l'une des hypothèses, dès la première vague, le virus circulerait plus vite dans les bidonvilles mais la population serait plus résistante car la population des bidonvilles serait exposée à beaucoup de maladies, et ce, très jeune.
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