Un immense désert de sel, paysage grandiose qui attire chaque année de nombreux touristes. Mais l'envers du décor révèle des conditions extrêmement difficiles pour ceux qui récoltent cette denrée dont l'Inde est le troisième producteur mondial.
Pas un arbre, pas un brin d'herbe ou le moindre signe de vie. Rien. Juste une étendue blanche, du sel de tous les côtés sur 7 500 km², qui craque sous les pieds. En revanche, dans le grand désert de Kutch, il y a des touristes d'Inde et d'ailleurs, attirés par cette étendue unique. Ancien bras de la mer d'Arabie il y a plus de 2 000 ans, l'eau salée a depuis laissé place au désert. Du matin au soir, la température varie de 4°C à 40°C ici, et les couleurs n'en finissent plus de transformer le paysage.
Un travail épuisant payé une misère
Un même désert et deux visages. Au dos de la carte postale, il y a les travailleurs du sel, dont l'espérance de vie n'excède pas les 60 ans. Ces paludiers passent une dizaine d'heures par jour dans ces champs blancs. Ici, tout se fait à la force des bras. Avant la récolte, pendant des semaines, il faut tasser le sol, le ratisser inlassablement. Manisha fait ce métier depuis toujours. Pour moins de 1 € par jour, elle travaille dans ces marais salants avec son mari et son frère, sous le soleil de plomb. Le contact du sel sur sa peau a créé des crevasses sur ses mains et sur ses pieds. Ici, la majorité des travailleurs ne portent aucune protection.
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