L’Inde occupe la 17e place (sur 50 pays) du classement annuel de l’association Portes Ouvertes (Open Doors) qui milite pour les droits des minorités chrétiennes à travers le monde. Depuis l'arrivée au pouvoir, en mai 2014, du Premier ministre Narendra Modi, membre du parti de la droite nationaliste hindoue BJP (Parti du peuple), l’inquiétude s’est emparée des 25 millions de chrétiens. Mais aussi des musulmans, des sikhs ou des bouddhistes, qui représentent 20% de la population non hindouiste. Interacted with a Sikkim BJP delegation. pic.twitter.com/WroaZpO8pT— Narendra Modi (@narendramodi) January 18, 2016Les nationalistes hindous considèrent le christianisme et l’islam comme des idéologies importées qui pervertissent l’identité indienne. «En Inde, l’hindouisme est utilisé pour cimenter la nation aux dépens des autres religions», déplore l’OGN Portes ouvertes.De l'argent proposé aux convertisDes campagnes de reconversion sont régulièrement menées à travers le pays. Des convertis se verraient proposer 3.000 dollars (2.700 euros) pour revenir à l’hindouisme, selon Claire Lacroix, l’une des responsables de l'organisation protestante évangélique fondée aux Pays-Bas, citée par Libération.Dans certaines régions du pays, «l’impunité est visible. Si une église est attaquée, la police assiste aux exactions de manière passive, quand elle ne met pas en prison pasteurs et fidèles», accuse le fondateur du Conseil des chrétiens en Inde, John Dayal. Selon cet ancien journaliste à New Delhi, 6 des 36 Etats et territoires indiens «ont des lois anti-conversion au christianisme».#Inde : les chrétiens discriminés défendent leurs droits Lire le Fil Rouge >> https://t.co/91xedQYOTI pic.twitter.com/8pdami96OY— Portes Ouvertes (@portesouvertes) October 28, 2015L'Index annuel de la persécution, publié depuis 1997 par Portes ouvertes, analyse la capacité des chrétiens à vivre leur foi, pays par pays, dans les différentes sphères : privée, familiale, sociale, civile et religieuse. Au moins 7.100 chrétiens ont été tués en 2015 dans le monde «pour des raisons liées à leur croyance», soit une augmentation de 63% par rapport à 2014. La Corée du Nord reste en tête de la liste des 50 pays classés par l'ONG pour la 14e année consécutive.