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Hongrie : le projet de taxe internet contesté est retiré

Le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, a annoncé ce vendredi le retrait d’un projet de taxe internet très décrié. Il a provoqué ces derniers jours des manifestations d’ampleur. Une consultation nationale est promise pour le début 2015.
Article rédigé par Evelyne Chatelais
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
  (Une manifestation contre le projet avait rassemblé des milliers de personnes à Budapest le 28 octobre © MaxPPP)

La rue contre la taxe internet l’a emporté à Budapest. Deux manifestations ont poussé le Premier ministre à revoir sa copie sur ce nouvel impôt. Un troisième rassemblement est prévu ce vendredi soir, dans la capitale hongroise, mais cette fois, c’est une fête, une manifestation "de célébration " qu’annoncent les manifestants. 

Un retrait et une consultation

Dans un entretien à la radio publique vendredi, le Premier ministre a annoncé un recul sur le projet de taxe devant arriver au Parlement le 17 novembre. 

"La taxe sur internet ne peut pas être introduite dans sa forme actuelle (...) Rien ne peut être validé dans ces circonstances."

Le chef du gouvernement hongrois a aussi promis une consultation nationale sur le sujet, en janvier 2015. Il envisageait de taxer l’utilisation d’internet pour remplir les caisses de l'Etat, mais la mesure était jugée liberticide par les opposants au projet

Un impôt plafonné mais toujours honni

Le 28 octobre, plusieurs dizaines de milliers d’opposants au projet avaient défilé à Budapest, après un premier rassemblement deux jours auparavant. Les manifestants ne semblaient pas convaincus par le calcul du parti conservateur du Premier ministre. Le parti Fidesz avait promis aux particuliers une taxe plafonnée à 700 forints par mois, l’équivalent d’environ deux euros. Mais moins que le coût, c'est l'atteinte aux libertés que continuaient à cibler les manifestants.

En plus de la contestation dans la rue, le gouvernement s’était attiré les foudres de la Commission européenne, sur le thème de la liberté et de la défense de l'économie numérique. 

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