Hommages à Boris Nemtsov dans les rues de Moscou
Les fleurs s'entassent au point d'en faire un monticule qui cache le plot blanc et orange sur le Grand Pont de pierre, là où Boris Nemtsov a été abattu dans la nuit de vendredi à samedi. Sur le parapet, des bougies, des photos. Derrière, à quelques dizaines de mètres s'élèvent les murailles du Kremlin. Des centaines de Moscovites se pressent depuis ce matin sur le lieu de la mort de l'opposant pour lui rendre hommage, mines graves, parfois en larmes.
"Je partage sincèrement le malheur qui vous frappe " (Poutine)
Montré du doigt par de nombreux opposants qui estiment que ce crime porte sa marque, Vladimir Poutine a assuré que "tout sera fait pour que les organisateurs et exécutants de ce crime lâche et cynique reçoivent le châtiment qu'ils méritent ". Dans un message de condoléances à la mère de l'opposant, le président russe assure que Nemtsov a "toujours ouvertement et honnêtement exprimé ses positions ". "Je partage sincèrement le malheur qui vous frappe ", ajoute-t-il.
Ppl in #Kyiv bring flowers to #Russian embassy to commemorate #Nemtsov, via @HromadskeTV #PutinKiller pic.twitter.com/kf6wBTGHUp
— Euromaidan PR (@EuromaidanPR) February 28, 2015
De son côté, le président ukrainien Petro Porochenko a affirmé ce samedi que Nemtsov "disait qu'il allait révéler des preuves convaincantes de l'implication des forces armées russes en Ukraine. Quelqu'un avait très peur de cela, ils l'ont tué ".
Marche à Moscou
Les autorités russes ont tout fait pour interdire la manifestation de dimanche contre la guerre en Ukraine et la politique économique menée par le Kremlin. Mais la ville de Moscou a autorisé l'opposition a organiser une marche dans le centre de la capitale en mémoire de l'opposant. "Nous avons donné notre accord pour cet événement ", a déclaré à l'agence Ria Novosti un responsable de la ville de Moscou, Alexeï Maïorov, précisant que la route empruntée par la marche traversera le Grand pont de pierre. 50.000 personnes sont attendues.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.