Guinée-Bissau : l'armée détient le président et contrôle la capitale
Trois semaines après le Mali, c'est au tour de la Guinée-Bissau. L'armée a tenté hier un coup d'Etat qui semble réussir. Les militaires détiennent actuellement le président Pereira, le Premier ministre Carlos Gomes Junior et d'autres responsables politiques. Des soldats sont déployés dans toute la capitale, Bissau, et notamment devant les ministères.
Depuis plusieurs jours déjà, la tension montait dans ce petit pays ouest-africain, en pleine élection présidentielle. Raimundo Pereira assure l'intérim depuis la mort en janvier du président Malam Bacaï Sanha. Le chef du gouvernement arrêté hier soir fait figure de favori pour le deuxième tour prévu le 29 avril.
Les putschistes dénoncent un "accord secret" avec l'Angola
L'état-major justifie ce coup d'Etat par un "accord secret" conclu entre l'exécutif et l'Angola. "Cet accord vise à légitimer la présence de troupes étrangères, en l'occurrence la mission militaire angolaise (Missang) en Guinée-Bissau, dans un souci de protéger le gouvernement en cas de crise ", indique l'armée. Présente depuis 2011, cette mission crée la discorde entre le gouvernement et l'armée.
La Guinée-Bissau est une ancienne colonie portugaise dont l'histoire est jalonnée de putschs, tentatives de coups d'Etat militaires et violences politiques depuis son indépendance en 1974.
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