Gaza : trêve fragile, entre 30 et 40 Palestiniens tués
A peine deux heures après le début du cessez-le-feu qui devait durer 3 jours, des roquettes ont semble-t-il été tirées par le Hamas dans le Sud d’Israël, à la frontière avec l’Egypte. Les sirènes ont immédiatement retenti et l’armée israélienne a riposté en reprenant ses bombardements dans la bande de Gaza. Selon une source médicale palestinienne, entre 30 et 40 Palestiniens ont été tués dans des tirs d’artillerie près de Rafah. Israël a accusé l'organisation islamiste de "violation flagrante" du cessez-le-feu.
A 8 heures (7 heures à Paris) ce vendredi, les bruits de combats avaient cessé dans de la bande de Gaza. Le ciel s'était éteint et les derniers bombardements avaient disparu. Seuls les drones israéliens survolaient encore l'enclave palestinienne.
A l'aube, d'intenses bombardements et tirs de roquettes étaient toujours entendus
Peu avant le cessez-le-feu, à 5h30 d’intenses bombardements israéliens mais également des tirs de roquettes ont été entendus près de la ville de Gaza. Dans la nuit de jeudi à vendredi, 14 palestiniens ont été tués à Khan Younès, dans le sud de l’enclave. Israël a pour sa part annoncé la mort de cinq de ses soldats jeudi.
Les services de secours palestiniens estiment que le bilan de l’offensive israélienne dépasse, en termes de victimes, l’opération "Plomb Durci" de 2009. Depuis le 8 juillet, 1.450 morts Palestiniens et 61 soldats israéliens ont été tués. Les pertes de l'armée israélienne sont les plus lourdes depuis la guerre contre le Hezbollah, en 2006.
Une trêve aux conditions floues
La trêve entrée en vigueur ce vendredi matin et assez floue. Elle stipule que les deux partis restent sur leur position mais elle ne mentionne pas les tunnels. Or, Israël a déjà annoncé que l'armée poursuivrait la destruction annoncée des souterrains du Hamas.
Pour le moment, le cessez-le-feu reste maintenu et devrait être observé pendant trois jours, soit jusqu’à lundi matin. S'il est respecté, il devrait permettre aux civils, qui ont le sentiment d’être en insécurité permanente, de respirer un peu.
Ban Ki-moon et John Kerry avaient annoncé jeudi soir, dans un communiqué commun, l’arrêt des combats dans la bande de Gaza, pour des raisons humanitaires. Le texte précise toutefois que la trêve n’empêchera pas les forces armées israéliennes de poursuivre leurs opérations.
Des négociations doivent désormais s'engager au Caire pour tenter de mettre un terme à ce conflit qui est entré dans sa 25ème journée.
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