Gaza : l'armée israélienne enquête sur de possibles bavures
Le bombardement de l'école gérée par l'Onu à Rafah, dans la bande de Gaza, avait ému le monde entier le 24 juillet dernier. Quinze personnes y avaient trouvé la mort, et l'armée israélienne, engagée dans son opération "Bordure protectrice", avait été la cible de nombreuses critiques, de la part des Nations Unies et des États-Unis. Près de deux mois après les faits, un responsable militaire israélien a indiqué ce mercredi que ce bombardement allait faire l'objet d'une enquête interne, pour déterminer s'il s'agit bien d'une bavure. Faisant l'objet d'une enquête également, le bombardement d'une plage au nord de la bande de Gaza, ayant tué quatre enfants.
Ce type de procédure est habituel au sein de l'armée israélienne - une commission spéciale a été créée avant même le début de l'opération -, mais beaucoup de doutes entourent ces enquêtes internes. Elles vont en effet rarement au bout, notamment en raison de l'impossibilité d'enquêter au sommet de la chaîne militaire et politique. C'est ce que dénonce l'ONG israélienne B'Tselem, évoquant également l'impossibilité de recueillir des preuves concrètes sur le terrain.
How can military investigations be effective if Military Advocate General investigates lawfulness of his own orders? pic.twitter.com/MN2dUfeFRA
— B'Tselem בצלם بتسيلم (@btselem) September 10, 2014
Toujours est-il que 50 "incidents" doivent encore être examinés par la commission. Sans compter les travaux de la commission créée par le Conseil des droits de l'Homme de l'Onu, chargée d'enquêter sur "toutes les violations de la loi humanitaire internationale et des lois internationales sur les droits de l'Homme" pendant l'opération militaire de cet été. Une opération qui aura fait en tout 2.140 morts côté palestinien, Israël perdant de son côté 67 soldats et six civils.
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