: Vidéo 13h15. Molenbeek : "Maman, tu n'as plus de petit-fils..."
Le fils d'Olivier a été tué en Syrie, où sont partis une trentaine de jeunes de la commune bruxelloise de Molenbeek. Avec des familles dans le même cas que lui, il a créé une association pour alerter et empêcher d'autres départs... Extrait de "13h15 le dimanche" du 3 avril.
"Mon fils est décédé il y a trois ans, le 15 mars 2013. Sa maman a reçu l'appel d'un de ses amis, en compagnie de qui il est parti [en Syrie] avec trois autres amis", raconte aujourd'hui Olivier, qui n'en finit pas de porter le deuil de son fils perdu.
La mère d'Olivier se souvient de l'instant où elle a appris de sa bouche la funeste nouvelle : "J'étais dans une petite rue et je vois Olivier tout à fait décomposé… Maman, je veux te dire quelque chose… C'est comme cela que je l'ai appris… Il m'a dit 'Tu n'as plus de petit-fils… Il n'est plus là'…"
"On entendait des chars…"
"C'est la faute à personne quelque part, parce que c'est lui qui a décidé. Il a changé quelque chose. Comment voulez-vous raisonner un jeune de 23 ans, ce n'est pas possible", confie cette grand-mère. Son petit-fils fait partie de la trentaine de jeunes de la commune bruxelloise de Molenbeek partis en Syrie. Pendant sa dernière année en Belgique, il "était beaucoup plus fermé : plus de musique, cinéma ou repas en famille…"
"Il a rencontré des gens dans une association caritative. C'est là qu'ils se sont fait radicaliser. Ils ont utilisé leur bon cœur, leur générosité… pour les encourager à partir… Au téléphone, il disait qu'il faisait de l'humanitaire en Turquie… Les derniers appels, on entendait des chars…", témoigne Olivier. Il a créé une association avec des familles dans le même cas que lui, pour alerter et empêcher de nouveaux départs.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.