Cet article date de plus d'un an.

Soupçons de corruption au Parlement européen : l'eurodéputé belge Marc Tarabella inculpé et écroué

L'élu socialiste est accusé de "corruption", "blanchiment d'argent" et "participation à une organisation criminelle".
Article rédigé par franceinfo avec AFP
France Télévisions
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 1 min
L'eurodéputé belge Marc Tarabella, le 13 décembre 2022 à Bruxelles (Belgique). (VALERIA MONGELLI / AFP)

L'enquête sur des soupçons d'ingérence du Qatar et du Maroc dans des décisions au Parlement européen se poursuit. L'eurodéputé belge Marc Tarabella a été inculpé puis placé en détention provisoire, samedi 11 février, a annoncé le parquet fédéral. L'élu socialiste, âgé de 59 ans, a été écroué après son inculpation pour "corruption", "blanchiment d'argent" et "participation à une organisation criminelle", a précisé le porte-parole du parquet fédéral, Eric van der Sijpt, à l'AFP. 

Trois autres personnes, dont l'eurodéputée grecque Eva Kaili, sont déjà incarcérées dans ce scandale qui a éclaté le 9 décembre et entraîné une vague d'interpellations à Bruxelles. Ce jour-là, les enquêteurs belges ont mis la main sur environ 1,5 million d'euros en argent liquide dans des sacs ou des valises, découvertes notamment aux domiciles bruxellois d'Eva Kaili et de Pier Antonio Panzeri.

Ce dernier, un ancien eurodéputé italien et suspect-clé du dossier, a reconnu en janvier avoir orchestré cette fraude. Il a conclu un accord avec l'accusation prévoyant une peine de prison limitée à un an ferme, en échange de déclarations précises sur la fraude et les personnes impliquées.

Un autre eurodéputé arrêté vendredi 

Selon la presse belge, Antonio Panzeri a mis en cause Marc Tarabella devant les enquêteurs en décembre peu après son interpellation. Il a affirmé lui avoir versé "entre 120 000 et 140 000 euros" en plusieurs fois pour son aide dans les dossiers liés au Qatar. L'élu belge a nié toute malversation et a réclamé d'être entendu pour s'expliquer.

La justice belge a dû attendre la fin de la procédure de levée d'immunité au Parlement, le 2 février, pour envisager toute mesure coercitive. Dans la même enquête, un autre eurodéputé socialiste, l'Italien Andrea Cozzolino, également privé de son immunité le 2 février, a été arrêté vendredi en Italie en vertu d'un mandat d'arrêt international, a confirmé samedi Eric van der Sijpt à l'AFP. La justice belge attend désormais son extradition.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.