Souveraineté, Schengen, climat... Emmanuel Macron défend ce mercredi ses priorités pour l'UE devant les eurodéputés
Le président français prononcera mercredi en fin de matinée le traditionnel discours de lancement de la présidence tournante de l'UE, que la France exerce jusqu'au 30 juin.
Le rendez-vous est fixé vers 11 heures. Emmanuel Macron va s'exprimer devant le Parlement européen, mercredi 19 janvier, pour marquer le coup d'envoi de la présidence française du Conseil de l'Union européenne (PFUE). Dans l'hémicycle de Strasbourg, il présentera "sa vision pour l'Union européenne", avec "la souveraineté européenne comme fil rouge", mais "s'exprimera aussi au nom des 27 Etats membres", a indiqué l'Elysée.
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Après un discours d'une vingtaine de minutes, au cours duquel il devrait aborder plusieurs dossiers prioritaires, comme le salaire minimum, le climat ou la réforme de l'espace Schengen, débutera une longue séquence de questions-réponses avec les députés, moins nombreux qu'à l'habitude en raison du format hybride de cette session dû à la pandémie. Emmanuel Macron sera interpellé par des élus de tous les pays mais, comme il est de coutume pour les présidences tournantes de l'UE, une place importante sera laissée aux orateurs français.
Devraient ainsi s'exprimer les eurodéputés de droite, François-Xavier Bellamy, de gauche radicale Manon Aubry et d'extrême droite, Jordan Bardella et Nicolas Bay, mais aussi l'écologiste Yannick Jadot, seul candidat à la présidentielle à siéger à Strasbourg. "J'interviendrai pour rappeler son bilan et pour dénoncer l'instrumentalisation de la PFUE (présidence française) à des fins électorales", a ainsi annoncé Manon Aubry, donnant le ton des critiques qui devraient être adressées au chef de l'Etat.
Absence d'Ursula von der Leyen
En revanche, la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen ne sera finalement pas présente dans l'hémicycle, ayant été déclarée cas contact au Covid-19. A l'issue de ce débat, Emmanuel Macron déjeunera avec la nouvelle présidente du Parlement, la conservatrice maltaise Roberta Metsola, élue mardi, avant de tenir une conférence de presse.
Depuis son élection en 2017, célébrée au son de l'hymne de l'UE, le président français se pose en chef de file des pro-Européens face aux "nationalistes" et "populistes". Ces derniers focalisent leurs critiques sur le dossier de l'immigration, devenu central dans la campagne électorale, accusant Emmanuel Macron et la Commission de "manquer de fermeté". "Dans l'UE tout reste à changer", a ainsi dénoncé mardi la candidate du Rassemblement national, Marine Le Pen, en appelant de nouveau au "rétablissement de contrôles permanents aux frontières nationales". A gauche, les critiques se focalisent davantage sur la nécessité de revoir ou de mettre fin au pacte de stabilité et de croissance (PSC).
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