États-Unis : le protectionnisme en faveur des voitures électriques américaines agace l'Union européenne
Le plan Biden, adopté le week-end dernier, prévoit une prime de 7 500 dollars uniquement pour l'achat d'un véhicule électrique américain. Bruxelles dénonce une mesure discriminatoire pour les constructeurs européens.
La tension monte entre le président des États-Unis, Joe Biden, et la Commission européenne. Au cœur de la discorde, des aides pour acheter des véhicules électriques sur le marché américain allant jusqu'à 7 500 dollars de crédit d'impôt, à deux conditions : les véhicules doivent provenir exclusivement des États-Unis, et les composants de la batterie de pays partenaires.
Elles sont jugées déloyales par la Commission européenne. "Nous pensons qu'il s'agit d'une mesure discriminatoire, qui défavorise les constructeurs étrangers par rapport aux constructeurs américains", a commenté, vendredi 12 août, Miriam Garcia Ferrer, la porte-parole de la Commission.
Le protectionnisme, une habitude américaine
Joe Biden a l'habitude de promouvoir les voitures américaines. Il y a quelques mois, il s'est affiché au volant d'un Hummer électrique à Detroit (États-Unis), fief de l'industrie automobile. "C'est une sacrée bagnole", commentait-il alors. Ce protectionnisme américain farouche, particulièrement visible sous Donald Trump, a toujours existé dans le pays. "L'une des premières mesures de Joe Biden, ça a été de renforcer le protectionnisme, dans tous les secteurs", commente François Durpaire, historien et spécialiste des Etats-Unis. Cette stratégie contrarie fortement l'Union européenne, qui investit massivement dans la construction d'usines de batteries.
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