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Une élection sur fond de crise économique au Monténégro

La petite République de l’ex-Yougoslavie, où s’est déroulé le 7 avril 2013 une élection présidentielle dont le résultat est contesté par l’opposition, fait face à une sévère crise économique qui risque de se doubler d’une crise politique.
Article rédigé par Jean Serjanian
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Filip Vujanovic, le président monténégrin sortant qui a proclamé sa victoire à l'élection présidentielle, s'adresse à ses partisans à Podgorica, le 7 avril 2013. (AFP PHOTO / SAVO Prelevic)
Filip Vujanovic, président sortant, et Miodrag Lekic, son adversaire, ont tous deux revendiqué la victoire à l'issue d'un scrutin dont les résultats s'avèrent relativement serrés. Une situation qui risque de provoquer des manifestations de rue et accessoirement de susciter l'agacement de l'Union européenne qui tente d'obtenir de l'ancienne République yougoslave les réformes nécessaires pour postuler au statut d'Etat membre.  

Car la situation économique n'a cessé de se dégrader dans ce pays de 680.000 habitants où le salaire mensuel moyen de 480 euros permet à peine de subvenir aux besoins et où le chômage touche 20% de la population. La dette publique représente 51% du PIB et les projections de croissance pour 2013 sont de 2,5%.
 
Le Monténégro doit réduire ses dépenses publiques compte tenu d'un endettement en forte augmentation, a déclaré mi-février le chef de la mission du Fonds monétaire international (FMI) dans l'ancienne République yougoslave. Nadeem Ilahi estime que le déficit 2012 est en fait supérieur à l'objectif et que le pays devra réduire ses dépenses publiques et augmenter sa fiscalité.
 
Le FMI anticipe une croissance économique modeste en 2013, sans toutefois donner de chiffre. La Banque mondiale prévoit une croissance de 0,8% cette année, contre 0,2% en 2012. Le gouvernement prévoit un taux de 2,5%.
 
Indépendant depuis 2006, le Monténégro qui souhaite rejoindre l'Union européenne a ouvert en juin 2012 les négociations d’adhésion, mais celles-ci ne devraient pas intervenir avant plusieurs années. Le pays doit d'abord réformer son système judiciaire et lutter contre la corruption et le crime organisé.

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