Un policier allemand jugé pour le meurtre d'un homme rencontré sur un site cannibale
Detlev Günzel est accusé d'avoir tué un homme avant de le découper et de l'enterrer, pour assouvir des pulsions sexuelles.
Il avait tué et découpé sa victime. Le procès d'un policier a commencé, vendredi 22 août à Dresde en Allemagne, pour avoir dépecé, apparemment à sa demande, un volontaire rencontré sur un site internet consacré au cannibalisme, afin, selon l'accusation, de satisfaire ses pulsions sexuelles. Les enquêteurs n'ont néanmoins pas pu établir d'actes de cannibalisme. Il risque jusqu'à 15 ans de prison.
Detlev Günzel, 56 ans, policier depuis 30 ans, est accusé d'avoir tué Wojciech Stempniewicz chez lui en novembre dernier, avant de découper son corps en petits morceaux et de l'enterrer dans le jardin de sa maison d'Hartmannsdorf-Reichenau, un petit village près de la frontière tchèque. "Il l'a tué et démembré pour être excité sexuellement, et pour plus tard être de nouveau excité sexuellement en regardant la vidéo qu'il a réalisée", a expliqué le procureur Andreas Feron, au cours de la première audience.
Un film d'"horreur pure"
Un film de 50 minutes, qualifié d'"horreur pure" par un enquêteur, sera au coeur des débats, dans ce procès qui doit au moins durer jusqu'à novembre devant le tribunal régional de Dresde. Dans cette vidéo réalisée par Günzel, les images, selon la presse allemande, montrent notamment un homme en caleçon en démembrant un autre, nu, suspendu à un crochet, bâillonné, les mains dans le dos.
Le procureur Feron a décrit cette vidéo avec force de détails. A un moment, Günzel, trempé de sang, commente pour lui-même : "Je n'aurais jamais pensé tomber si bas".
Les parties génitales de la victime manquent
Dans un premier temps, l'accusé avait avoué avoir emmené la victime dans sa cave et l'avoir poignardé à la gorge pour le tuer. Mais il s'est depuis rétracté, selon son avocat, Endrik Wilhem. Il veut démontrer que Wojciech Stempniewicz n'a jamais perdu le contact avec le sol et aurait pu "mettre fin à la strangulation à tout moment". Me Wilhem a expliqué que son client, hanté depuis par les événements, "était incapable de tuer quelqu'un" en dépit de ses fantasmes.
Günzel avait de lui-même mené les enquêteurs aux restes de la victime, dont le corps n'a pu être entièrement reconstitué : ses parties génitales manquent, selon la presse locale.
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