Cet article date de plus d'onze ans.

Un policier allemand tue et découpe un homme rencontré sur un site dédié au cannibalisme

Le policier de 55 ans a été arrêté mercredi 37 novembre a reconnu avoir égorgé et découpé sa victime présumée consentante. En effet, c'est sur une chatroom dédiée au cannibalisme que la victime avait narré son funèbre fantasme au policier. 

Article rédigé par franceinfo - Agence AFP
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4min

Un policier allemand de 55 ans est soupçonné d'avoir tué et découpé en morceaux, apparemment à sa demande, un homme rencontré sur un site internet consacré au cannibalisme, a-t-on appris de sources judiciaires vendredi.

Le suspect a été arrêté mercredi et est actuellement en détention provisoire, mais les enquêteurs ont souligné qu'aucun élément concret ne laissait penser qu'il y avait eu acte de cannibalisme, contrairement à certaines informations de presse.

Les faits remontent au 4 novembre, quand le directeur d'un société de gestion patrimoniale d'Hanovre (nord) s'est rendu à Dresde (sud-est) pour rencontrer un policier, Detlev G., dont il avait fait la connaissance sur un site internet consacré au cannibalisme, a raconté le directeur de la police de Dresde, Dieter Kroll lors d'une conférence de presse télévisée.

D'après les premiers éléments de l'enquête, la victime avait exprimé depuis plusieurs années le fantasme de se faire tuer et manger par un homme.

Ce fantasme avait été évoqué lors d'échanges intensifs entre les deux hommes, sur le chat, mais aussi par mail, SMS ou lors de conversations téléphoniques, a précisé Maik Mainda un autre enquêteur, lors de la conférence de presse.

Le policier, qui travaillait comme expert pour la section scientifique de la police judiciaire locale, était allé chercher la future victime à la gare et l'avait égorgé avec un couteau, peu après leur arrivée à son domicile.

Il a ensuite découpé le corps et désossé certains morceaux, qu'il a enterré dans son jardin.

La disparition de la victime n'a été signalée à la police qu'une semaine plus tard par des collègues de travail.

C'est en interrogeant son entourage et en étudiant ses activités en ligne, ainsi que les connexions de son portable, que les enquêteurs ont identifié le suspect, arrêté mercredi sur son lieu de travail.

Il a reconnu les faits et expliqué que tout s'était passé en l'espace de quelques heures après l'arrivée de la victime.

Il a également désigné les endroits dans son jardin où étaient enterrés les morceaux du cadavre.

Le parquet de Dresde a ouvert une enquête pour "assassinat", mais le procureur général de la ville, Andrea Feron, n'a pas exclu que les faits puissent être requalifiés en "homicide sollicité" par la victime.

Cette qualification, très difficile à démontrer, ne ferait encourir qu'une peine de 5 ans de prison à l'accusé, contre la perpétuité pour un assassinat.

L'accusé, qui vivait dans un partenariat civil avec un homme, a démenti toute motivation à caractère sexuel dans ce meurtre, assurant avoir agi uniquement pour assouvir le fantasme de sa victime, a poursuivi le magistrat.

Bien qu'il ne s'agisse vraisemblablement pas d'un cas de cannibalisme, cette affaire présente certaines similitudes avec celle du "cannibale de Rotenburg" qui avait choqué l'Allemagne en 2001, mais aussi inspiré la chanson "Mein Teil" (mon membre) du groupe de rock allemand Rammstein.

Armin Meiwes, un informaticien de 41 ans, avait tué Bernd Jürgen Brandes, 43 ans, un informaticien rencontré sur internet. Les deux hommes avaient mangé le pénis de la victime, qui était consentante, avant qu'Armin achève Jürgen, en le poignardant à la gorge, le tout étant filmé par une caméra pendant près de 9 heures.

Il avait ensuite découpé son corps en morceaux, et en avait placé certains dans son congélateur pour consommation ultérieure.

Meiwes avait finalement été arrêté par la police alors qu'il tentait de recruter une deuxième victime, toujours via internet. Il a été condamné à la prison à perpétuité en 2006.

Commentaires

Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.