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Un médecin condamné à verser 1 000 euros par mois à sa patiente après une IVG ratée

Trois mois après son IVG, une jeune Espagnole s'est rendue compte qu'elle était toujours enceinte. Son médecin a été condamné à lui payer 1 000 euros par mois jusqu'au 25 ans de l'enfant.

Article rédigé par franceinfo
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Echographie montrant un fœtus âgé de 20 semaines. (UHB TRUST / STONE / GETTY IMAGES)

Enceinte de sept semaines, Tamara, une jeune Espagnole de 24 ans, ne souhaitait pas poursuivre sa grossesse. En avril 2010, elle se rend dans une clinique de Palma de Majorque pour y subir une interruption volontaire de grossesse (IVG).

Réalisée par aspiration, l'opération chirurgicale se passe bien : deux semaines plus tard, le médecin qui a pratiqué l'IVG lui assure après examen qu'elle n'est plus enceinte. Mais trois mois plus tard, Tamara réalise qu'elle attend un enfant. A nouveau, pense-t-elle. Surprise en se rendant à la clinique : c'est en réalité le même bébé qu'elle porte depuis... cinq mois.

Trois mois après l'IVG, un garçon naît en bonne santé

Le médecin espagnol ayant pratiqué un avortement raté a été condamné mardi 23 mai par le tribunal de Palma de Majorque à payer à sa patiente 978 euros par mois jusqu'aux 25 ans de son fils (né en bonne santé en octobre 2010) ainsi que 150 000 euros de dommages et intérêts.

Lorsque l'erreur a été découverte, il était en effet devenu impossible pour la jeune femme d'avorter : le délai légal de 22 semaines était passé. La jeune femme, qui vit chez ses parents et n'a pas de revenus, a dû la mener à son terme. Le juge a considéré que le médecin avait commis une erreur aux conséquences irréversibles pour la jeune femme, et a souligné elle avait souffert d'un fort stress lié à l'incertitude sur la santé de l'emrbyon après l'opération ratée.

"Je suis en paix maintenant parce que j'assume les choses, je ne peux pas faire autrement, je suis bien avec mon fils", a expliqué Tamara, citée par le quotidien espagnol La Razon, au lendemain de la décision. "Lorsque je lui expliquerai tout ça, j'essaierai de faire en sorte qu'il le vive bien. Il n'était pas désiré à l'époque, il l'est maintenant".

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