L'ex-animateur de la BBC Jimmy Savile a agressé sexuellement 60 personnes dans un hôpital
Deux rapports, publiés jeudi 26 février, dévoilent l'ampleur des agressions sexuelles perpétrées par cet animateur mort en 2011. Il serait "le pire prédateur sexuel du pays", selon la police.
Les révélations sur Jimmy Savile se succèdent depuis sa mort, en 2011. Selon un rapport publié jeudi 26 février, l'ex-animateur vedette de la BBC a agressé sexuellement 60 personnes âgées de 8 à 40 ans dans un seul hôpital, entre 1968 et 1990.
Ce n'est qu'un an après sa mort, en octobre 2011 à l'âge de 84 ans, qu'une enquête journalistique a dévoilé les centaines d'agressions qu'il a commises. Scotland Yard le décrit comme "le pire prédateur sexuel de l'histoire du pays".
"De l'attouchement au viol"
Le rapport, commandé par le service public de santé britannique (NHS), affirme en outre que des membres du personnel de l'hôpital de Stoke Mandeville, à Aylesbury (une ville située à une soixantaine de kilomètres au nord-ouest de Londres), étaient au courant de ces agressions. Certaines victimes en avaient en effet parlé, mais la direction n'en avait pas été informée.
Du fait de sa célébrité et de son association caritative, destinée à lever des fonds pour les hôpitaux publics, Jimmy Savile pouvait circuler librement dans l'hôpital. Selon Androulla Johnstone, responsable de l'enquête qui a abouti au rapport sur Stoke Mandeville, les agressions y allaient de "l'attouchement au viol". Elles concernaient aussi bien des patients, des visiteurs que des employés.
Des victimes atteintes de lésions à la moelle épinière
Un second rapport, publié également jeudi, estime que Jimmy Savile a commis des agressions dans 41 hôpitaux publics pendant plusieurs décennies. Le ministre de la Santé, Jeremy Hunt, entendu jeudi par les parlementaires sur ces rapports, a estimé que les gens n'ont pas osé "poser les bonnes questions, les questions difficiles", en raison de sa célébrité et de sa générosité affichée. "Les gens étaient soit trop éblouis soit trop intimidés (...) pour l'affronter", selon lui.
Evoquant plus particulièrement l'hôpital Stoke Mandeville, il a ajouté que les victimes étaient majoritairement de sexe féminin. Et qu'une vingtaine d'entre elles étaient particulièrement vulnérables en raison de lésions à la moelle épinière.
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