Ukraine : le Parlement vote une amnistie sous conditions pour les contestataires
Le vote a eu lieu sous les cris de protestations des parlementaires de l'opposition qui refusent une amnistie conditionnelle.
C'est une amnistie qui ne sera pas du goût de tous les contestataires. En Ukraine, le Parlement, dominé par les partisans du président Viktor Ianoukovitch, a adopté mercredi 29 janvier une loi d'amnistie pour les contestataires arrêtés lors de heurts avec la police. Mais cette amnistie est assortie de conditions rejetées par l'opposition qui s'est abstenue.
Cette loi d'amnistie est une des principales exigences de l'opposition mobilisée depuis plus de deux mois dans le centre de Kiev. Après plusieurs heures d'âpres négociations, le texte a été approuvé par 232 députés, sur les 416 présents, sous les cris de protestations des parlementaires de l'opposition, et la séance a été levée.
Longues heures de négociations
Le président Viktor Ianoukovitch s'est rendu peu avant au Parlement pour peser de tout son poids dans les difficiles négociations entre sa formation, le Parti des Régions, et l'opposition. Le parti au pouvoir exigeait au départ en échange de cette loi d'amnistie la libération du centre de Kiev occupé par les manifestants ainsi que des bâtiments publics comme la mairie de Kiev ou la Maison des syndicats, devenue le siège de la contestation. Mais il n'était pas clair mercredi soir quelles concessions avaient été obtenues au cours des longues heures de négociations de la journée.
Lancé après le refus du pouvoir de signer un accord de libre-échange avec l'Union européenne, préférant un rapprochement avec Moscou, la contestation s'est radicalisée depuis la mi-janvier avec l'adoption de lois réprimant les manifestations et s'est propagée à une grande partie du pays. Ces lois, très critiquées par les pays occidentaux, ont été abrogées mardi par le Parlement, réuni pour une session extraordinaire visant à esquisser une sortie de la crise.
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