Travail : le chantier de l'Europe sociale
Anne Sylvain fait le point sur certaines idées reçues sur l'Europe, notamment la question des travailleurs détachés.
Sur le plateau de France 3, la journaliste Anne Sylvain revient sur la question des travailleurs détachés, "devenus le symbole du manque d'Europe sociale parce que les salaires, les conditions de travail, tout cela était jusqu'ici la chasse gardée des États", explique-t-elle. La situation est cependant en train de changer. Le principe aujourd'hui est d'attribuer un salaire égal à travail égal. En France, ils pourront même, dès 2020 "avoir droit à des primes de froid, de pénibilité, un treizième mois, mais les cotisations sociales seront toujours payées au taux du pays d'origine".
Le manque d'un salaire minimum
Le problème reste entier concernant la fraude, notamment dans le bâtiment "avec des ouvriers payés bien en deçà du smic, un temps de travail pas respecté", poursuit-elle. Pour cela, les contrôles ont été renforcés. L'autre sujet est celui des délocalisations, comme Whirlpool, où des ouvriers français "se retrouvent sur le carreau" à cause du manque d'un salaire minimum européen. Il est de 286 € en Bulgarie, de 443 € en Roumanie, 523 € en Pologne et 1 521 € en France.
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