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Sondage: les Européens associent l'afflux de migrants au risque d'attentats

Une étude américaine révèle qu’une majorité d’Européens pense que l’accueil massif de réfugiés augmente le risque d’attentats dans leur pays. La population d’Europe de l’Est les perçoit comme une menace pour leurs emplois. Plus d'un million de réfugiés venant de Syrie ont été enregistrés en Europe en 2015.
Article rédigé par Dominique Cettour-Rose
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 1 min
Des réfugiés devant l'ancien centre international des congrès, à Berlin, le 6 juillet 2016. Plus d'un million de migrants, notamment des Syriens, ont été enregistrés en Europe en 2015, fuyant la guerre. (BRITTA PEDERSEN / DPA)

L’institut américain Pew Research Center a interrogé entre le 4 avril 2016 et le 20 mai 2016, les personnes majeures dans dix pays, où le taux d'immigrés est très variable. La proportion des sondés qui jugent que l’arrivée des demandeurs d’asile «accroît le risque terroriste» atteint un record en Hongrie (76%) et en Pologne (71%). Ces deux pays ont proportionnellement accueilli peu de migrants, leur gouvernement ayant adopté des politiques migratoires très fermes.

En Allemagne, pays d’Europe qui a accueilli le plus de migrants, ils sont 61% à partager ce point de vue, les Italiens 60% et les Britanniques 52%. A la question de savoir si «les réfugiés représentent un fardeau car ils prennent les emplois et les avantages sociaux» des populations locales, moins d'un tiers des Allemands (31%) exprime cette inquiétude alors que les Hongrois sont 82%, les Polonais et les Grecs 75%, les Italiens 65% et les Français 53%.

Près de la moitié des Italiens et des Suédois interrogés pensent que les demandeurs d’asile sont davantage responsables d'actes criminels que d'autres groupes, alors que seuls 13% des Espagnols partagent cet avis.
 
L’enquête montre aussi que les sondés d’Europe de l’Est et du Sud sont les plus réticents à l’égard des musulmans installés dans leur pays. Environ deux-tiers de Polonais mais aussi des Grecs, des Italiens et des Hongrois se disent «défavorables» à leur présence, alors que moins d’un tiers des Français, des Allemands et des Britanniques partagent cet avis.

Enfin, peu d'Européens adhèrent à l'idée que la diversité culturelle et ethnique a un impact positif sur leur pays, les Suédois étant 36% à le penser. Ils sont en revanche majoritaires à être convaincus qu'il est important de partager des habitudes et traditions communes pour appartenir réellement à une communauté nationale. Ce sondage a également été mené sur le territoire américain avant le référendum britannique sur le Brexit du 23 juin, et avant le triple attentat de l'aéroport d'Istanbul-Ataturk, le 28 juin 2016.

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