Russie : les incendies ont touché 4.000 hectares de zones irradiées
Le service fédéral de défense des forêts a fait le décompte : des incendies de forêt ont été enregistrés depuis juillet "sur 3.900 hectares" de terres "polluées par des éléments radioactifs". Et ce principalement dans la région de Briansk, au sud-ouest de Moscou, et à la frontière du Bélarus et de l'Ukraine, qui avait été polluée par les retombées de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, en 1986.
Quelles sont les conséquences d'une telle nouvelle ? "Un
incendie peut remettre en suspension dans l'air les particules radioactives
contenues dans la terre et les arbres" explique Roland Desbordes, président de la Criirad (Commission de recherche et d'information indépendantes sur la radioactivité). "Cependant, les niveaux de concentration en particules de
césium sont tellement bas qu'ils ne peuvent absolument pas
engendrer une inquiétude sanitaire" estime de son côté l'IRSN.
La surface des feux divisée de moitié
De manière générale, en Russie, la situation semble s'améliorer. Les autorités affirment avoir réussi à diviser de moitié la surface des feux : elle est passée de 174.000 hectares hier à 92.700 hectares aujourd'hui (soit l'équivalent de 9 fois la surface de la ville de Paris).
Autour de Moscou, cependant, les pompiers peinent à éteindre les feux de tourbières, qui enfument la capitale depuis plusieurs jours. Difficile de maîtriser l'embrasement de la tourbe de ces anciens marais asséchés à
l'époque soviétique qui se consument sur des mètres de profondeur. Le ministère des Situations d'urgence a donc décidé de dévier sur 20 km les eaux d'une rivière avoisinante pour noyer les feux de tourbières.
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