Rencontre Hollande-Poutine : "La question syrienne sera sur la table"

Objectif : amorcer le dégel entre Paris et Moscou. François Hollande est reçu, aujourd'hui au Kremlin, par son homologue russe, Vladimir Poutine, dans un contexte de désaccord latent entre les deux pays. Depuis le printemps dernier, en effet, les relations entre Paris et Moscou ont nettement fraîchi. Peu après son élection, en juin, François Hollande avait pourtant reçu le président russe, Vladimir Poutine. Mais des dissensions étaient apparues au grand jour lors de la conférence de presse commune, notamment au sujet de la Syrie. Et ces divergences se sont accentuées avec l'affaire du passeport russe de Gérard Depardieu, un épisode que minimise néanmoins l'entourage de François Hollande.

Le dossier syrien reste le plus grand point de friction entre les deux hommes. Moscou soutient le régime de Bachar Al-Assad, tandis que Paris a été une des premières capitales occidentales à reconnaître l'opposition syrienne. François Hollande, a d'ailleurs évoqué jeudi, avant une rencontre avec son homologue russe, des "nuances" sur le dossier syrien.

Le porte-parole de Vladimir Poutine, Dmitri Peskov, a accordé un entretien à Alban Mikoczy, correspondant de France Télévisions à Moscou. "Les Russes s'expliqueront sur leur position", affirme-t-il. Ils écouteront les arguments des Français, mais, dit-il, "les deux pays veulent la même chose : la paix en Syrie."

A l'Elysée, on tient à souligner qu'hormis ce dossier syrien, les points de rapprochement avec Moscou sont nombreux. C'est le cas notamment au sujet de la guerre au Mali. Selon Dmitri Peskov, la Russie "a donné son accord à cette opération", où l'armée française peut compter sur un soutien logistique russe.