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Première en Islande, la police tue un homme

Un fait-divers banal dans nombre de pays. Un séisme en Islande, peu habituée aux homicides. Jamais la police n’avait tué un délinquant. La première a eu lieu le 2 décembre 2013.
Article rédigé par Jacques Deveaux
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 2min
L'immeuble où s'était retranché le forcené. (AFP)

Ce qui s’est produit à Reykjavik est exceptionnel pour le pays. C’est pourtant d’une extrême banalité ailleurs. Un homme se retranche chez lui et tire depuis sa fenêtre au fusil de chasse. L’interpellation de la police tourne mal. Le forcené très déterminé ouvre le feu sur les policiers. L’un d’entre eux ne doit son salut qu’à son gilet pare-balles, un autre à son casque. La police réplique et blesse mortellement l’homme.

Fin du fait divers et début de la surprise. C’est la première fois de son histoire que la police tue. Elle a du reste présenté ses condoléances à la famille. Ce bilan doit peut-être à l’efficacité des policiers, mais surtout à la particularité du pays.
 
De 1999 à 2009, le pays n’a connu en moyenne que 1,9 homicide chaque année. Aucun meurtre en 2003, 2006, 2008.

L’Islande ne compte que 600 policiers qui, pour la plupart, ne sont pas armés. C’est l’effectif du commissariat de Toulon, ville de 160.000 habitants. De plus, le pays n’a pas d’armée.

Autre donnée qui surprend, dans une France aux prisons surpeuplées, l’Islande ne comptait que 31 détenus en 2010. L’Islande est bien le pays le plus tranquille au monde, classé numéro un en 2012.

Avec une densité de 3,1 habitants au km², le pays est d’abord bien vide. Les 320.000 Islandais sont installés sur le littoral, dont le tiers dans la capitale Reyjkavik. L’intérieur de l’île est un désert de glace et de volcans.
Peu de monde, un niveau de vie élevé, tout cela contribue à une faible délinquance globale.
 
Mais les choses semblent hélas changer. Reyjkavik compte de plus en plus d’atteintes aux biens. Il semblerait qu’alcoolisme et toxicomanie soient les raisons de ces délits. Du reste, la police cherche à alerter une population qui est peu sensible aux risques, et ne se protège guère.

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