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Pays basque : Aurore Martin libérable sous caution

La militante basque française Aurore martin, incarcérée en Espagne depuis début novembre, va être remise en liberté par les autorités espagnoles contre le versement d'une caution de 15.000 euros. La libération pourrait avoir lieu samedi.
Article rédigé par Rémi Ink
Radio France
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Franceinfo (Franceinfo)

C'est une victoire pour les soutiens d'Aurore Martin. La militante indépendantiste basque a été arrêtée au début du mois de novembre puis "remise " à l'Espagne.

Les autorités espagnoles la soupçonnent d'avoir participé sur leur sol à des réunions publiques en lien avec Batasuna, un parti considéré comme le bras politique de l'organisation séparatiste basque ETA. Le parti Batasuna est interdit par Madrid. Mais autorisé par Paris.

Cette "arrestation-extradition " avait alors soulevé débats et protestations. Plusieurs milliers de manifestations avaient défilé à Bayonne en soutien à la jeune femme, une semaine après son arrestation. Une vingtaine d'élus basques avaient également demandé la "libération immédiate " d'Aurore Martin.

Parmi ces élus engagés, la sénatrice socialiste des Pyrénées Atlantiques, Frédérique Espagnac. Cette dernière pense que des responsables français sont intervenus pour cette libération. "Le principal c'est d'obtenir ce résultat aujourd'hui", explique la sénatrice. 

Caution de 15.000 euros

Aurore Martin sera remise en liberté dès le paiement de la caution qui s'élève à 15.000 euros. La décision a été prise vendredi matin par trois juges de l'Audiencia Nacional, la plus haute juridiction espagnole. La libération devrait avoir lieu samedi.

Aurore Martin, 33 ans, avait déjà déposé une première demande de remise en liberté devant la justice espagnole dans la foulée de son incarcération, début novembre. Elle avait été rejetée par le juge qui l'avait incarcérée.

"Sa libération est pour nous une très heureuse nouvelle, mais nous dénonçons cette caution qui s'apparente à une rançon de la part de l'Etat espagnol." (Batasuna)

Le gouvernement français a démenti toute intervention dans ce dossier, alors que le ministre de l'Intérieur, Manuel Valls, a été la cible de critiques de la part des soutiens de la militante et de personnalités de gauche, qui le soupçonnaient d'avoir donné son feu vert à l'opération.

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