Mini-sommet Sarkozy-Merkel à Francfort : "no comment" à la sortie
Le voyage-éclair de Nicolas Sarkozy en Allemagne, décidé à la dernière minute, alors qu'il était en train de devenir papa, illustre bien l'urgence impérative pour la France et l'Allemagne de se mettre d'accord, avant le sommet de dimanche.
La réunion informelle s'est transformée en mini-sommet, réunissant le président français et le ministre des Finances François Baroin, face à Angela Merkel et son ministre Wolfgang Schäuble, le président de la BCE
Jean-Claude Trichet et de son prochain successseur Mario Draghi, le président du Conseil européen Herman Van Rompuy et celui de la Commission européenne José Manuel Barroso et enfin la directrice générale du FMI Christine Lagarde.
Mais rien ne s'est dit du contenu des échanges. Impossible donc de savoir si les points d'achoppement ont disparu :
- On savait l'Allemagne opposée au renforcement du Fonds de stabilité européen. Mais hier on apprenait dans la presse européenne, que le ministre des Finances allemand envisageait de l'élever à 1.000 milliards d'euros, voire 2.000, au lieu des 440 prévus. Allégations ensuite démenties. Le mini-sommet a-t-il tranché ?
- Quid de l'opposition entre la France qui voudrait faire de ce Fonds une banque, et l'Allemagne qui s'y oppose formellement ?
- Faut-il effacer la dette grecque au delà des 21% prévus ?
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Enfin, à plus long terme, quel avenir pour la gouvernance économique de l'Europe. Deux options sont sur la table : créer un ministère européen des Finances (premier pilier d'un Etat fédéral européen) ou confier la charge de la surveillance budgétaire et de l'euro à un commissaire européen.
Les réponses viendront peut-être du sommet de dimanche, où France et Allemagne ont promis de présenter une solution "globale et durable" à la crise de l'euro.
Cécile Quéguiner, avec agences
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