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Vidéo Images à l'appui, Yann Moix affirme que des "actes de barbarie" sont commis sur les migrants à Calais

Dans une lettre ouverte publiée dans "Libération", le chroniqueur et écrivain affirme, en s'appuyant sur des images qu'il a filmées, que "des actes criminels envers les exilés" sont commis à Calais (Pas-de-Calais). 

Article rédigé par franceinfo
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Publié Mis à jour
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Des migrants à Calais (Pas-de-Calais), le 12 janvier 2018.  (PHILIPPE HUGUEN / AFP)

"Je ne m'en prendrai ici qu'à vous. Et à vous seul." L'écrivain et chroniqueur d'"On n'est pas couché" Yann Moix s'attaque, dans une lettre ouverte publiée sur le site de Libération, dimanche 21 janvier, à la politique migratoire menée par le président de la République, Emmanuel Macron. "J’affirme, monsieur le président, que vous laissez perpétrer ­à Calais des actes criminels envers les exilés. Je l’ai vu et je l’ai filmé", assure l'essayiste. 

Le 6 janvier, ce dernier avait affirmé, face au porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux, que des CRS gazaient l'eau potable et les couvertures des migrants dans la région de Calais, et que des jeunes migrants y étaient "frappés par la police". Yann Moix avait assuré à Benjamin Griveaux qu'il disposait d'images pour appuyer ses propos. 

Dimanche, le chroniqueur a publié une vidéo avec sa lettre ouverte au chef de l'Etat, dans laquelle il montre, entre autres, des scènes lors desquelles des migrants et leurs vêtements sont gazés par les forces de l'ordre à Calais. Une habitante de la ville affirme même que les migrants sont "gazés tous les jours" dans la région. 

"J’affirme, monsieur le président, que des fonctionnaires de la République française frappent, gazent, caillassent, briment, humilient des adolescents, des jeunes femmes et des jeunes hommes dans la ­détresse et le dénuement", martèle Yann Moix dans sa lettre. "Je l’ai vu et je l’ai filmé", insiste-t-il, dénonçant "des actes de barbarie""des atteintes aux droits fondamentaux de la personne"

Des "conséquences obscènes de votre politique"

"Voici donc, monsieur le président, les ­images des conséquences obscènes de ­votre politique", poursuit l'écrivain. "Soit les forces de l’ordre obéissent à des ­ordres précis, et vous êtes impardonnable  ; soit les forces de l’ordre obéissent à des ­ordres imprécis, et vous êtes incompétent", lance Yann Moix. 

Le chroniqueur et écrivain appelle Emmanuel Macron à faire "ce qui est en votre pouvoir pour que plus un seul de ces jeunes qui ne possèdent rien d’autre que leur vie ne soit jamais plus violenté par la République", "avant que l'avenir n'ait honte de vous". 

Yann Moix conclut enfin par les mots suivants : "vous pouvez porter plainte contre moi pour ­diffamation  ; la postérité portera plainte ­contre vous pour infamie."

La préfecture du Pas-de-Calais lui répond

Mise en cause, la préfecture du Pas-de-Calais a défendu les agissements des policiers qui interviennent à Calais dans une série de tweets. 

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