Une procédure de dissolution du mouvement d'extrême droite "Génération Identitaire"
Ce groupuscule dit d'ultra-droite s’est souvent fait remarquer par ces manifestations "anti-migrants", comme notamment au mois dernier au col du portillon dans les Pyrénées.
"One, two, three, retourne dans ton pays". C’était à Lyon en septembre dernier, les jeunes militants du groupe d’ultra-droite Génération Identitaire déformaient un célèbre chant des supporters de l’équipe d’Algérie de football. Ils dénonçaient alors la "racaille" comme ils le disent qui feraient selon eux la loi dans les rues de la ville, demandant des "mesures concrètes pour rétablir l’ordre et la sécurité".
Particulièrement bien implanté à Lyon et Toulouse, le mouvement fondé en 2012 revendique aujourd'hui 2 800 adhérents en France et s’est souvent fait remarquer par des coups médiatiques pour faire entendre ses revendications.
Un navire affrété en 2018 pour contrer les migrants
En avril 2018, il se rend par exemple visible en déployant une banderole contre les migrants dans les Hautes-Alpes, à la frontière entre la France et l’Italie. L’année devant, Génération Identitaire avait affrété un navire en Méditerranée pour stopper les bateaux accueillant les migrants
"On s’imaginait des opérations de sauvetage classiques alors qu’en réalité, il s’agissait d’un véritable taxi des mers", affirmait Jean-Daniel Cattin, ancien membre du Bloc Identitaire, aujourd’hui adhérent à Génération Identitaire.
Des provocations également à Paris
Les provocations ont également eu lieu à Paris en juin 2020 en marge d’une manifestation contre les violences policières organisées par Assa Traoré et sa famille. "Nous sommes venus réclamer la justice pour toutes les personnes victimes du racisme anti-blanc à la manifestation organisée par les Traoré. Nous en avions assez de voir l’ensemble des politiques se prosterner devant cette famille de délinquants", avançait Thaïs d’Escuffon, porte-parole du mouvement.
Un discours xénophobe et violent qui mélange volontairement immigration et islam. Le ministère de l’Intérieur vient d’engager une procédure pour dissoudre ce groupe d’extrême droite.
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