Migrants à Calais : un prêtre et deux militants en grève de la faim
Cela fait quinze jours qu'ils sont en grève de la faim. Un prêtre et deux militants entendent dénoncer les mauvaises conditions d'accueil et le harcèlement, selon eux quotidien, des migrants à Calais (Pas-de-Calais). Le gouvernement y envoie un médiateur mercredi 27 octobre.
Des militants entament leur dix-septième jour de grève de la faim, dans une église de Calais (Pas-de-Calais), autour du prêtre Philippe Demeestere. L'homme d'Église dénonce les conditions de vie des migrants. Âgé de 72 ans, le prêtre a passé sa vie auprès des sans-abris. Pour lui, la situation est intolérable. "Je vois la réalité avec les yeux d'un enfant que j'ai vu dans la jungle [de Calais], grelottant de froid, à peine vêtu... Un regard d'enfant qui fait que je considère que je porte les demandes que nous faisons", devise Philippe Demeestere.
Trois fois plus de migrants en 2021
Ces militants demandent le respect de la trêve hivernale pour les migrants, condition pour arrêter leur grève de la faim. Selon la préfecture maritime, les migrants qui tentent de rejoindre l'Angleterre par la Manche sont de plus en plus nombreux. Plus de 12 000 entre janvier et juillet dernier, trois fois plus qu'en 2020 à la même période. Le prêtre gréviste attend une réponse concrète du gouvernement. Ce dernier enverra un médiateur sur place le mercredi 27 octobre.
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